Le ministre de l’Intérieur, rival de Laurent Wauquiez dans la bataille pour diriger le parti Les Républicains, a tenu son ultime meeting ce dimanche, aux environs de Paris.
« Notre but est de réussir à ramener nos électeurs qui ont parfois choisi Marine Le Pen, Éric Zemmour, Emmanuel Macron ou qui se sont abstenus », a déclaré Bruno Retailleau, le dimanche 11 mai, à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. C’était le dernier grand rassemblement pour le ministre de l’Intérieur avant l’élection des 17 et 18 mai pour la présidence du parti Les Républicains. L’ancien sénateur de Vendée promet aux adhérents un parti « populaire et patriote » qui s’adresse à « la France des gens intègres ».
Devant un public de plus de 2 000 personnes, déjà acquis à sa cause, le candidat a insisté sur ses sujets favoris : la sécurité, l’immigration, et la France travailleuse. Son ambition est également de dynamiser la droite, en se projetant vers les élections présidentielles de 2027, avec un impact significatif sur les militants présents.
« Il a sûrement plus de capacités à rassembler »
Dans son équipe de campagne, on évoque même un « effet Retailleau » concernant les adhésions, qui ont triplé ces derniers mois. Guillaume a précisément décidé de reprendre sa carte LR, qu’il avait rendue en 2017, exaspéré par les divisions internes et le manque de vision du parti. « Je n’avais pas réintégré le mouvement, même en 2022 », avoue-t-il. Pourtant, Bruno Retailleau lui semble plus authentique, surtout avec une meilleure capacité à faire triompher la droite en 2027. « Bien qu’il soit souvent considéré, perçu et analysé comme un homme de la droite dure, je pense qu’il a quand même plus de chances de fédérer plus largement, alors que Laurent Wauquiez n’a aucune chance », estime le militant.
Annick est venue de la Sarthe pour assister au meeting de Boulogne-Billancourt. Quand on lui demande ce qui distingue réellement les deux prétendants, la retraitée hésite longuement avant d’écarter Laurent Wauquiez : « Il n’est pas fait pour ça, c’est tout. C’est un très bon président de région, mais moi, je ne le vois pas diriger un parti pour être président. »
Cependant, certains se questionnent sur la possibilité d’un duo entre leur candidat et Édouard Philippe en 2027. Bruno Retailleau leur a répondu : « Notre vocation est de porter haut nos couleurs LR » lors de cette présidentielle.