Lors de l’inauguration d’un forum consacré à la défense et à la sécurité qui se tenait à Singapour, le chef de l’État français a avancé l’idée que si la Chine venait à envahir Taïwan, cet acte pourrait être considéré de la même manière que l’agression commise par la Russie en Ukraine.
Samedi 31 mai, la Chine a vivement critiqué les propos tenus par le président français Emmanuel Macron, qui avait établi un parallèle entre la situation en Ukraine et celle de Taïwan, région que les pays occidentaux redoutent de voir envahie par Pékin. Selon l’ambassade de Chine à Singapour, où s’était exprimé le chef d’État français la veille, « Il est inacceptable de comparer la question de Taïwan au conflit ukrainien. Ces deux cas relèvent de contextes très différents et ne peuvent en aucun cas être assimilés ».
Lors de son discours d’ouverture au forum de défense et de sécurité Shangri-La Dialogue à Singapour, Emmanuel Macron avait suggéré qu’une invasion de Taïwan par la Chine pourrait être perçue de la même manière que l’agression russe contre l’Ukraine. « Si on admet que la Russie peut annexer une partie du territoire ukrainien sans limite, sans réaction internationale forte, que penserait-on alors de ce qui pourrait arriver à Taïwan ? », avait-il interrogé devant les participants du forum.
Le président français avait par ailleurs averti qu’« si la Chine ne souhaite pas que l’OTAN ait une présence en Asie du Sud-Est ou en Asie de manière générale, elle doit clairement empêcher l’implication de la Corée du Nord sur le sol européen », une allusion aux troupes nord-coréennes envoyées aux côtés de la Russie en Ukraine. Dans sa réponse samedi, l’ambassade chinoise a réaffirmé avec force que « la question de Taïwan relève strictement des affaires internes de la Chine ». « Il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, dont Taïwan constitue une partie indivisible », a insisté la diplomatie chinoise dans un communiqué partagé sur Facebook.