Présent sur le plateau de « La Matinale » ce mardi 27 mai, Patrick Kanner, qui occupe la fonction de chef du groupe socialiste au Sénat, est revenu sur les raisons qui motivent son appui envers le principal adversaire d’Olivier Faure à l’occasion du congrès du Parti socialiste. Cette intervention s’est déroulée à seulement quelques heures du lancement du premier tour de vote.
Le congrès du Parti socialiste débute ce mardi 27 mai 2025 par un premier vote destiné à choisir la prochaine direction du PS. Trois candidats s’opposent : Olivier Faure, qui sollicite un nouveau mandat à la tête du parti ; Boris Vallaud, chef des députés socialistes à l’Assemblée nationale ; et Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et principal rival d’Olivier Faure. Invité politique dans l’émission « La Matinale », Patrick Kanner, sénateur socialiste du Nord et président du groupe PS au Sénat, exprime son soutien à la clarté politique apportée par Nicolas Mayer-Rossignol.
Un appel à « de nouvelles formes de collaborations »
Pour Patrick Kanner, la clarté affichée par Nicolas Mayer-Rossignol dans ses alliances, notamment en vue des élections municipales, est un point fort. Il valorise particulièrement “la recherche de nouvelles formes de coopération avec la gauche sociale-démocrate”, à l’image de son rapprochement avec Place publique et Raphaël Glucksmann. À cela s’ajoute selon lui un “discours très ancré dans une dimension européenne” qui l’a convaincu.
En revanche, quand il s’agit de dresser le bilan d’Olivier Faure depuis sa prise de fonction, le sénateur adopte un ton plus mesuré. Il reconnaît que “Olivier Faure a repris la tête du Parti socialiste dans des circonstances particulièrement difficiles en 2018, cela ne fait aucun doute”. Cependant, Patrick Kanner souligne aussi que si on s’en tient uniquement au nombre d’adhérents, les résultats sont peu satisfaisants : “Avec 39 815 membres inscrits, le PS est devenu un petit parti”, regrette-t-il, rappelant que c’est le plus faible effectif depuis la création du parti en 1945.
Face à ce constat, le sénateur place beaucoup d’espoirs dans la capacité de Nicolas Mayer-Rossignol à élargir cette base militante et à redynamiser le parti.
Vous pouvez regarder l’intégralité de l’entretien dans la vidéo ci-dessus