D’après ces familles, la sanction finale infligée à Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire des écoutes, appelée « Bismuth », aurait dû entraîner, selon le règlement de la Légion d’honneur, sa perte de titre.
Des familles de bénéficiaires de la Légion d’honneur annoncent qu’elles prévoient de déposer un recours le mardi 6 mai après-midi devant le tribunal administratif, sollicitant le retrait de cette distinction à Nicolas Sarkozy, comme l’a rapporté France Inter par l’intermédiaire d’un plaignant. Le choix de la date du 6 mai n’est pas fortuit, puisqu’elle marque l’anniversaire de la victoire de Nicolas Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle de 2007.
Ces familles soutiennent qu’elles ne demandent qu’une stricte application de la loi. Selon elles, la condamnation finale de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes téléphoniques surnommée « Bismuth », avec l’obligation de porter un bracelet électronique depuis trois mois, aurait dû, conformément au code de la Légion d’honneur, aboutir à sa déchéance.
« Cette situation déshonore la Légion d’honneur et la présidence »
Julien Bayou, ex-secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts et descendant d’un légionnaire, exige que l’on retire cette distinction à Nicolas Sarkozy. Il est indigné « que les lois ne s’appliquent pas à Nicolas Sarkozy sous prétexte qu’il est ancien président ». Pour lui, « ce n’est pas diminuer la fonction présidentielle que de lui retirer la Légion d’honneur, c’est lui rendre hommage. Maintenir cette distinction à un ex-président condamné, en dépit des règlements, ternit à la fois l’honneur de la Légion et la fonction présidentielle ».
À la fin du mois d’avril, Emmanuel Macron, à la tête de l’Ordre national de la Légion d’honneur, avait affirmé qu’il « n’envisageait pas de prendre de décision » concernant le retrait de cet honneur à Nicolas Sarkozy, puni de manière définitive par les tribunaux français.