Depuis avril 2023, le Soudan est saisi par une guerre dévastatrice entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les forces paramilitaires de soutien rapide, commandées par son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo – connu comme Hemedti. En seulement deux ans, le conflit a remporté des dizaines de milliers de vies, déplacé plus de 13 millions de personnes et déclenché ce que beaucoup appellent la plus grande crise humanitaire jamais enregistrée.
Les deux rivaux étaient autrefois des alliés, ayant conjointement renversé le dirigeant de longue date du Soudan, Omar Al-Bashir, en 2019 après près de 30 ans au pouvoir. Cependant, leur alliance s’est fracturée en 2021 au milieu des tensions croissantes sur la façon de transformer le pays vers le règne démocratique dirigé par des civils.
Plus récemment, le 25 mars, les forces armées soudanaises ont annoncé la récupération de la capitale, Khartoum. Mais les combats se poursuivent au sud et à l’ouest de la capitale, où des poches dominées par le RSF restent.
« Personne d’autre ne le fera »: les journalistes du Soudan risquent tous de signaler la guerre
Cette semaine, les projecteurs sur le premier invité d’Afrique sont Assadullah Nasrullah, porte-parole et agent des communications de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Soudan. Il travaillait dans le pays depuis deux ans avant le déclenchement de la guerre et se concentre désormais sur le soutien des personnes déplacées au Soudan par le conflit en cours.
Pendant ce temps, Philippe Dam, directeur de l’Union européenne à Human Rights Watch, décrit les projecteurs sur l’Afrique comment l’UE pourrait exercer une influence à plusieurs niveaux dans le conflit – et pourquoi il doit agir.
Épisode mélangé par Erwan Rome.
Spotlight on Africa est produit par Radio France Internationale’s English Language Service.