Les membres engagés au sein du Parti socialiste se trouvent confrontés à un choix crucial qui se décidera lors du Congrès de Nancy, programmé le 5 juin. Ils devront opter soit pour la reconduction du premier secrétaire actuel, Olivier Faure, soit pour la candidature du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Cette échéance représente un moment important pour déterminer la direction future du parti.
Boris Vallaud a préféré ne pas se positionner explicitement. Son courant a annoncé, vendredi 30 mai, que ses membres étaient libres de choisir pour désigner le prochain premier secrétaire du Parti socialiste. En effet, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, qui a récolté 17,41 % des suffrages, se place derrière ses deux adversaires et ne peut donc pas accéder au second tour. Le duel final opposera le secrétaire sortant Olivier Faure au maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, le 5 juin. Tous deux ont tenté d’obtenir l’appui du député des Landes.
« Nous ne serons pas tous unis dans le même choix le 5 juin pour l’élection du premier secrétaire national », précise Boris Vallaud, soulignant que certains militants de son mouvement se rattachent davantage à Olivier Faure tandis que d’autres penchent pour Nicolas Mayer-Rossignol. « Au sein d’Unir [nom donné au courant de Boris Vallaud], nous venons de parcours divers et c’est cette pluralité qui fait notre richesse », poursuit le communiqué, publié alors que les deux candidats se mobilisent pour convaincre celui qui pourrait avoir un rôle décisif.
Le courant de Boris Vallaud souhaite influencer la gestion future du parti
Par ailleurs, Rémi Branco, élu du Lot et proche collaborateur de Boris Vallaud, a indiqué à l’AFP que les militants du courant gardent la liberté de se prononcer à titre individuel. De son côté, Boris Vallaud a laissé entendre qu’il pourrait, personnellement, exprimer une préférence, en précisant toutefois que ce serait à titre personnel, selon son entourage.
Le groupe Unir se prépare à soumettre au futur premier secrétaire un « pacte de gouvernance ». Le communiqué souligne : « Nous exigerons une ouverture de la direction nationale du Parti socialiste à toutes les sensibilités existantes ainsi qu’un respect accru des minorités ». Ils insistent aussi pour que l’élu reprenne certaines de leurs propositions phares, comme l’idée de “démarchandisation” de la société, la mise en place d’une “académie Léon Blum” et la création d’un média interne au parti.