Juste après l’annonce portant sur l’établissement de 22 nouvelles implantations israéliennes en Cisjordanie, les échanges entre Israël et Emmanuel Macron se sont intensifiés. Le chef de l’État français a affirmé que reconnaître la Palestine en tant qu’État ne relevait pas uniquement d’une obligation morale, mais constituait également une nécessité politique incontournable.
Sur une colline située à Homesh, en Cisjordanie occupée, se trouvent plusieurs constructions préfabriquées. Cette colonie illégale, déjà démantelée par le passé, fait aujourd’hui l’objet d’un projet israélien de légalisation, avec l’intention d’y ajouter 21 unités similaires. Selon Israël Katz, le ministre israélien de la Défense, cet acte envoie un message clair au président Macron et à ses alliés : « Sur le papier, ils reconnaîtront un État palestinien, mais sur le terrain, nous établirons l’État juif israélien. » Par ailleurs, le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi en qualifiant cette démarche de « croisade d’Emmanuel Macron contre l’État juif. »
Une réunion à l’ONU prévue le 18 juin
Cette riposte ferme fait suite aux déclarations du président français, qui, quelques heures auparavant, avait indiqué qu’il pourrait prendre des mesures contre Israël si la situation humanitaire à Gaza ne s’améliorait pas rapidement. Emmanuel Macron avait également évoqué la possibilité de reconnaître formellement un État palestinien, sous certaines conditions. Cette initiative pourrait être concrétisée lors d’une conférence organisée par l’ONU à New York, le 18 juin prochain, portant sur la recherche d’une solution à deux États.
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