Lors d’une interview sur BFMTV, l’avocat Alain Jakubowicz a été questionné au sujet de « La Meute », un livre d’enquête qui critique sévèrement les pratiques internes de La France insoumise.
Le jeudi 8 mai, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir qu’il a l’intention d’engager des poursuites pour « injure publique » contre Alain Jakubowicz. Ce dernier, président honoraire de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), a assimilé le chef de La France insoumise à Joseph Goebbels, ancien ministre de la propagande d’Hitler. L’avocat s’exprimait au sujet du livre-enquête La meute, paru mercredi. Cet ouvrage critique sévèrement le fonctionnement interne de La France insoumise, le décrivant comme étant centré autour de Jean-Luc Mélenchon.
Alain Jakubowicz, invité dans l’émission d’Apolline de Malherbe sur BFMTV jeudi matin, a déclaré : « Cela raconte l’histoire d’un mouvement fasciste (…). D’une certaine manière, je trouve un rapprochement – je sais que cela va susciter des réactions, mais peu importe – entre Mélenchon et Goebbels ». Il a poursuivi en disant : « Un homme tout puissant que les gens doivent suivre. C’est fascinant et en même temps glaçant », sans qu’aucune réaction ne suive sur le plateau.
BFMTV désapprouve ces déclarations
Mélenchon a répondu en affirmant : « Il m’a comparé à Joseph Goebbels, le criminel antisémite. Il a également insulté notre parti politique, ses membres et ses électeurs en assimilant les insoumis à des nazis. Tout ceci le jour où l’on commémore la défaite de l’Allemagne nazie. Étant donné son rôle dans une association et la date, monsieur Alain Jakubowicz ne peut pas ignorer l’impact et le caractère très offensant de ses paroles sur un tel sujet ».
La direction de BFMTV a réagi en déclarant : « BFMTV regrette les propos tenus ce matin par Alain Jakubowicz. La liberté d’expression ne saurait justifier l’exagération et la diffamation ». Sur le même réseau social, l’association des journalistes de la chaîne a censuré de manière « forte ces propos », affirmant que « rien ne légitime un tel rapprochement avec une figure du nazisme ». Apolline de Malherbe a ajouté : « Ni BFMTV ni moi-même ne pouvons être mêlés à des comparaisons de ce type, exprimées ce matin en fin d’émission, qui n’engagent que leur auteur ».