Le parlementaire de La France Insoumise à Marseille a fait l’objet de deux perquisitions dans le cadre d’une enquête liée à un vol et à la dissimulation de documents volés, suite à une alerte lancée par cet élu.
« Contrairement aux informations inexactes diffusées par certains médias et sur les réseaux sociaux, notamment par Sébastien Delogu, ces perquisitions n’ont aucun rapport avec l’article 40 dont [le procureur de la République de Marseille] a été saisi », a déclaré le parquet de Marseille dans un communiqué, accédé le vendredi 16 mai par 42mag.fr.
Le parquet a précisé que les deux perquisitions effectuées jeudi, au domicile et dans les locaux du député insoumis des Bouches-du-Rhône, concernent en réalité une enquête sur le vol et la diffusion de documents relatifs à la vie privée d’Isidore Aragones, l’ancien président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Cette enquête fait suite à des accusations de « vol, recel de vol, harcèlement moral via un service de communication en ligne, mise en danger par divulgation d’informations personnelles en ligne, et atteinte au secret des correspondances », a précisé le parquet de Marseille.
En plus de son rôle au Crif, Isidore Aragones a également présidé, jusqu’en octobre 2024, le conseil d’administration de la société de nettoyage Laser propreté. Cette entreprise est accusée par le député Sébastien Delogu d’abus de biens sociaux et de détournement de fonds publics.
« Le monde à l’envers », selon Jean-Luc Mélenchon
Dans ses échanges avec la presse, Sébastien Delogu a affirmé, jeudi, avoir été perquisitionné à la suite du signalement (article 40 du code de procédure pénale) fait au procureur de la République. Dans un message publié jeudi sur X, Jean-Luc Mélenchon lui a manifesté son soutien : « Le monde à l’envers ! Sébastien Delogu dénonce des malversations avec des documents et c’est lui qui est perquisitionné pour déterminer la source des documents. »
Ce signalement porte sur les contrats de nettoyage de la gare Saint-Charles de Marseille et de la station de métro attenante. La société Laser propreté est notamment accusée d’abus de biens sociaux dans ce cadre contractuel.