Le parlementaire représentant les Alpes-Maritimes affirme qu’il ne se présentera pas à la prochaine élection présidentielle prévue pour 2027. Cependant, il précise qu’il apportera son appui au postulant désigné par le Rassemblement national lors de ce scrutin.
« La droite ne parviendra pas à l’emporter sans un partenariat avec le Rassemblement national », affirme Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, lors de son intervention mercredi 28 mai sur France Inter. Il cherche à convaincre Bruno Retailleau de rallier sa cause. Depuis son rapprochement avec l’extrême droite aux élections législatives prévues en juin 2024, Eric Ciotti a quitté Les Républicains et ne manifeste aucun regret à ce sujet.
Présidant actuellement le groupe Union des Droites à l’Assemblée nationale, le député assume pleinement ce choix de s’allier avec l’extrême droite : « Je suis fier de ce rapprochement, car il a fait tomber des barrières, ce mur d’isolement qui empêchait la droite d’imposer ses idées au pouvoir depuis des décennies. » Selon lui, bien que des « divergences » existent avec Marine Le Pen, il y a surtout des « zones de convergence ». Eric Ciotti déplore que Les Républicains aient perdu de leur influence politique au fil du temps, expliquant que « les Français constatent un décalage entre nos discours, ceux de Bruno Retailleau aujourd’hui, et les actions réellement menées ». En revanche, d’après lui, Marine Le Pen a l’avantage de « tenir ses engagements », contrairement à LR.
Aucune volonté de candidature de Ciotti pour la présidentielle 2027
« Le point faible de Bruno Retailleau, c’est son appartenance à un gouvernement macroniste », souligne Eric Ciotti, ajoutant que « l’avenir ne se trouve plus dans le macronisme ». Pour lui, « la droite ne peut espérer gagner sans un partenariat avec le Rassemblement national. Tout le reste n’est qu’un conte, une façon de tromper les électeurs de droite et de prolonger le déclin français ». Il indique avoir invité Bruno Retailleau à rejoindre cette union, affirmant : « Nous avons eu l’occasion d’échanger ; il doit rompre son alliance avec les macronistes ». Cela malgré le fait que le scrutin partiel organisé récemment en Saône-et-Loire ait vu un candidat issu des Républicains, Sébastien Martin, remporter une victoire nette (58,6 % des voix) face à l’actuel député RN, Arnaud Sanvert, qui a recueilli 41,4 % des suffrages.
Eric Ciotti écarte l’hypothèse de se lancer lui-même dans la course à l’élection présidentielle de 2027. Questionné à ce sujet au micro de France Inter, il répond simplement : « Non, ce n’est pas dans mes projets. » L’ex-président des Républicains refuse de spéculer, notamment dans l’éventualité où Marine Le Pen ne pourrait pas se présenter pour cause de condamnation en première instance. Il estime néanmoins que l’âge du probable candidat Jordan Bardella – qui sera âgé de 31 ans au printemps 2027 – ne constitue « en aucun cas un obstacle ».