Trois mois après l’ouverture de la voie dédiée au covoiturage sur le périphérique parisien, on constate une diminution des embouteillages ainsi qu’une baisse des nuisances sonores. En revanche, cette nouvelle infrastructure n’a pas permis de faire reculer la pollution de l’air.
La mise en place d’une voie dédiée au covoiturage sur le périphérique parisien contribue à une diminution des accidents, à une réduction des embouteillages ainsi qu’à une atténuation du bruit, affirme ce mercredi l’APUR, l’Agence parisienne d’urbanisme, lors d’une interview à ICI Paris Ile-de-France (anciennement France Bleu). Ce premier bilan fait suite à un trimestre d’utilisation de cette nouvelle infrastructure. Malgré ces améliorations, l’agence souligne toutefois que la pollution de l’air demeure toujours préoccupante.
Introduite le 3 mars 2025, la voie réservée au covoiturage et aux transports en commun est désormais en service sur le périphérique de Paris depuis trois mois. L’APUR a analysé les informations fournies par la direction de la voirie et des déplacements, la direction de la Transition écologique et du Climat de la mairie de Paris ainsi que les données recueillies par Airparif et Bruitparif, deux organismes agréés pour évaluer la qualité de l’air et le niveau sonore en Île-de-France. Selon cette compilation, cette voie réservée renforce les effets positifs déjà observés suite à la réduction de la vitesse maximale sur le périphérique, instaurée depuis le 1er octobre 2024.
Lors des deux premiers mois de test de cette voie de covoiturage, combinés aux sept mois durant lesquels la vitesse a été limitée à 50 km/h au lieu de 70 km/h, les conditions de circulation se sont nettement améliorées : le nombre de véhicules circulant sur le périphérique a légèrement diminué de 5 % en mars et avril par rapport à la même période de l’année précédente. Plus encore, la fréquence des bouchons a chuté de 27 %. La vitesse moyenne a aussi diminué, de 6 % en journée et jusqu’à 18 % la nuit. Le nombre d’accidents voit également une baisse significative, à hauteur de 14 %.
Des progrès acoustiques, mais une pollution atmosphérique toujours problématique
Les habitants vivant aux abords du périphérique bénéficient d’un environnement sonore plus apaisé. Selon les relevés de l’APUR, les nuisances sonores ont diminué, surtout durant la nuit. Par exemple, dans la zone de la porte de Vincennes, le niveau de bruit a reculé en moyenne de 3 dB(A) entre mars et avril 2025, comparé à la même période en 2024.
En revanche, les mesures concernant la pollution de l’air ne montrent pas d’amélioration. L’APUR précise que les émissions de certains polluants sont influencées par des facteurs complexes, incluant notamment des conditions climatiques variables. De ce fait, contrairement aux attentes, la qualité de l’air s’est dégradée sur les mois de mars et avril 2025 par rapport à l’an dernier.