Selon le recensement effectué par les autorités gouvernementales, ce sont plus de 200 différents modèles automobiles qui sont impactés par cette opération. En tout, ce sont près de 2,5 millions de voitures qui sont visées par ce rappel, parmi lesquelles environ 1,7 million doivent impérativement être mises à l’arrêt via une directive appelée « stop drive ».
Le mardi 24 juin, le gouvernement a décidé d’imposer l’interdiction de circulation à 800 000 véhicules supplémentaires équipés d’airbags Takata jugés dangereux, et ce, à seulement deux semaines des départs pour les vacances. Cela porte à 1,7 million le nombre total de voitures concernées par cette mesure dite de « stop drive », qui consiste en une immobilisation totale tant que les airbags défectueux n’ont pas été remplacés. Au global, 2,5 millions de véhicules en France sont concernés par un rappel. Cette situation entraîne un afflux de réparations, alors que les garages peinent à absorber la demande, provoquant de longs délais d’attente pour les automobilistes.
Vous souhaitez savoir si votre voiture fait partie des modèles rappelés ? Si vous n’avez pas reçu de notification officielle de la part du constructeur, vous pouvez vérifier la liste des véhicules concernés, mise à jour par le gouvernement, grâce à notre moteur de recherche.
Le fait que votre voiture apparaisse sur cette liste ou corresponde à la période de production mentionnée ne signifie pas nécessairement qu’elle doive repasser en atelier. Dans tous les cas, il est essentiel de contacter le service client de la marque, un concessionnaire ou un garagiste qui vérifieront si votre véhicule fait effectivement l’objet d’un rappel. Le site officiel du gouvernement regroupe toutes les campagnes de rappel en cours, ventilées par constructeur et par zones géographiques, incluant non seulement la métropole, mais aussi les départements et régions d’outre-mer comme la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, La Réunion et Mayotte.
Beaucoup de marques automobiles mettent à disposition des outils en ligne permettant, à partir du numéro d’identification véhicule (VIN), de savoir si un modèle est concerné. Ce VIN, composé de 17 caractères et visible sur la carte grise, est indispensable pour vérifier précisément la situation de votre automobile. Une fois que vous avez pris rendez-vous pour une intervention, la réparation est entièrement gratuite, financée par le constructeur. L’opération est généralement rapide, avec une immobilisation du véhicule qui dure souvent moins d’une demi-journée.
Bilan humain : 18 décès depuis 2016
Le dysfonctionnement des airbags Takata est imputable à l’usage de nitrate d’ammonium sans dessiccant, un composant chimique susceptible de se décomposer de façon instable et d’exploser en projetant des éclats métalliques, particulièrement dans les environnements chauds et humides. Avec le temps, ces airbags vieillissent, ce qui accentue leur risque de défaillance en cas d’accident.
Depuis la prise de conscience du danger lié à ces airbags fabriqués par Takata, 18 décès ont été confirmés, dont 16 dans les territoires d’outre-mer et 2 en métropole française. Par ailleurs, 25 personnes ont également été blessées, selon le dernier bilan communiqué par le ministère des Transports. Le 16 juin, la cellule d’investigation de Radio France a mis en lumière un dix-huitième accident mortel causé par un airbag défectueux. Cet accident s’est produit à Reims, dans le département de la Marne, le mercredi 11 juin. D’après nos informations, la victime n’avait pas reçu de courrier l’informant du rappel pour le remplacement de l’airbag sur sa Citroën C3, voiture datant de 2014.