Les membres du Parti socialiste sont appelés à participer à un scrutin prévu le 5 juin, dans le but d’élire la personne qui assumera la direction du mouvement politique.
Les membres du Parti socialiste vont prochainement élire leur premier secrétaire, prévu pour le 5 juin. Avant cette échéance, Nicolas Mayer-Rossignol a adressé une lettre à son adversaire Olivier Faure, lui demandant d’expliciter clairement ses intentions concernant une éventuelle candidature à la présidentielle de 2027, selon un document consulté par l’AFP ce lundi 2 juin. Le maire de Rouen (Seine-Maritime) fait part de la « préoccupation » de « nombreux militants » quant au risque que ce congrès soit détourné pour devenir « une validation automatique d’une ambition présidentielle personnelle ».
De son côté, Nicolas Mayer-Rossignol affirme n’avoir « aucune autre aspiration » que celle d’être « un premier secrétaire envoyé en mission », avec pour principale mission de « remettre le parti en ordre de marche ». Arrivé en seconde position du premier tour avec 40,31 % des suffrages derrière Olivier Faure (42,38 %), il souligne toutefois une « incertitude » persistante du côté du leader sortant. « Je t’écris au nom des nombreux camarades qui s’interrogent et s’inquiètent, pour que tu sois clair à ton tour et que tu nous dises si tu as l’intention, ou non, de te présenter à la présidentielle », écrit-il.
Le maire de Rouen exige un échange public
« Le congrès n’a pas pour but de désigner le candidat à l’élection présidentielle », a répliqué l’eurodéputé Pierre Jouvet, représentant Olivier Faure, dans un communiqué. « Ce débat aura lieu en temps voulu, après les élections municipales de 2026 ». Selon Pierre Jouvet, le groupe autour de Nicolas Mayer-Rossignol « souhaite engager ce débat probablement parce qu’il comprend plusieurs candidats déclarés », faisant référence notamment à Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, qui aspirent tous deux à la présidence de la République.
Par ailleurs, Nicolas Mayer-Rossignol invite Olivier Faure à accepter un débat télévisé ou « organisé via les réseaux du parti », l’accusant d’avoir « brouillé la confrontation ». En réponse, Pierre Jouvet précise qu’Olivier Faure « participe régulièrement, sur tout le territoire, aux assemblées générales des sections et fédérations », afin d’échanger « au plus près des militants, qui sont au cœur de cette campagne ». Enfin, sur la question du vote électronique sécurisé, que Nicolas Mayer-Rossignol déplore dans sa lettre comme étant refusé, Pierre Jouvet rappelle que ce mode de vote a été « jusqu’à présent rejeté par une partie des soutiens de son adversaire ».