Le député du Parti socialiste, Arthur Delaporte, a critiqué fermement le Premier ministre, qualifiant sa démarche de véritable « manœuvre dilatoire ». Selon lui, ce dernier tente uniquement de « retarder les décisions » en annonçant qu’il soumettra le dossier au Parlement à l’arrivée de l’automne.
Les députés du Parti socialiste poursuivent leur intention de voter la motion de censure contre le Premier ministre. « François Bayrou ne remet pas en cause notre volonté de le censurer », a déclaré Arthur Delaporte, porte-parole du PS à l’Assemblée nationale, ce jeudi 26 juin, suite aux annonces faites par le chef du gouvernement concernant la réforme des retraites. Le député a condamné une « manœuvre d’esquive » de la part de François Bayrou, l’accusant de vouloir « gagner du temps » en annonçant qu’il porterait le dossier devant le Parlement à l’automne.
Quelques instants plus tôt, lors d’une conférence de presse, le responsable politique béarnais avait mis en avant les « progrès » réalisés par les partenaires sociaux sur la question des retraites. Le maire de Pau a notamment évoqué « une démarche législative » prévue pour l’automne, visant à « répondre à toutes les interrogations soulevées » et, en l’absence d’accord sur certains points sensibles, il s’est déclaré prêt à inclure des « mesures de compromis » dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Interrogé sur la motion de censure déposée par le Parti socialiste et dont l’examen est prévu pour la semaine prochaine, François Bayrou a répondu par un trait d’humour en faisant référence à l’histoire du parti de la rose. Il a ainsi affirmé « ne pas envisager que le parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puisse juger » les compromis issus du conclave sur les retraites comme étant « un motif de censure ».
Si cette motion rassemble la gauche dans son ensemble, elle semble cependant très peu susceptible d’être approuvée, notamment parce que le Rassemblement National ne devrait pas s’y rallier.