Selon Astrid Panosyan-Bouvet, il est tout à fait légitime de ne pas se précipiter, d’autant plus qu’elle insiste sur le fait qu’un accord est « totalement nécessaire ». Après presque quatre mois de négociations intenses entre les représentants des différentes parties, une dernière séance est programmée pour le 23 juin.
« Je partage, avec le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement, l’espoir que les partenaires sociaux, qui ont déjà parcouru un long chemin, réussiront à s’entendre et à identifier les compromis indispensables », a déclaré mercredi 18 juin sur 42mag.fr Astrid Panosyan-Bouvet, ministre en charge du Travail et de l’Emploi.
« Il est normal de prendre le temps nécessaire pour traiter des dossiers aussi cruciaux. De sérieux progrès ont déjà été réalisés », a ajouté Astrid Panosyan-Bouvet. Mardi, alors que le « conclave » sur la réforme des retraites, initié par François Bayrou, devait arriver à son terme, il a été décidé de prolonger les négociations avec une dernière séance prévue pour lundi, afin de tenter de conclure un accord amendé sur la réforme des retraites de 2023. Néanmoins, le président du Medef, Patrick Martin, s’est montré « très hésitant » quant à sa participation à ce nouveau round de discussions.
La ministre a souligné qu’un accord est « absolument essentiel », insistant sur la nécessité de « dépasser enfin le débat sur les retraites ». « Depuis deux ans, on ne parle pratiquement que de ça, au détriment des questions liées au pouvoir d’achat ou à l’emploi », a-t-elle déploré. Elle nourrit toujours l’espoir qu’une entente puisse être trouvée entre les derniers acteurs impliqués, à savoir la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC du côté syndical, ainsi que le Medef et la CPME du côté patronal. « Aujourd’hui, avec le Premier ministre et le gouvernement, je fais pleinement confiance à la capacité des partenaires sociaux à dégager les compromis indispensables », a insisté la ministre du Travail.