Ce rassemblement a été organisé dans un seul et unique but : empêcher François Bayrou d’être censuré, affirme avec vigueur Mathilde Panot. Selon elle, il est désormais indispensable de procéder à la censure non seulement de Bayrou, mais également de l’ensemble du gouvernement en place.
« Nous n’y avons jamais cru, et nous n’y croyons toujours pas », a affirmé vendredi 27 juin sur France Inter la députée de La France insoumise Mathilde Panot, interrogée à propos du « compromis » que François Bayrou juge envisageable concernant la réforme des retraites. Suite à l’échec du « conclave » réuni entre les partenaires sociaux, le Premier ministre a tenté jeudi de relancer le dossier des retraites, annonçant quelques « avancées » tout en jugeant qu’un « compromis » sur la pénibilité pourrait voir le jour dans les prochaines semaines.
« Ce conclave n’a eu d’autre objectif que d’éviter une motion de censure contre François Bayrou », critique la députée du Val-de-Marne. « À présent, il invente un ‘mini-conclave’ », ajoute-t-elle. Selon elle, « il est urgent de censurer Bayrou et son gouvernement ». La France insoumise annoncera donc son soutien à la motion de censure déposée par le Parti socialiste, confirme la présidente de leur groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.
Le Rassemblement national devra s’en porter responsable
En revanche, ce ne sera pas le cas du Rassemblement national. Son vice-président Sébastien Chenu a déclaré mercredi sur France Inter que le « moment de la censure » serait « à l’automne, lors du vote du budget ». Constatant cela, Mathilde Panot reproche au Parti socialiste, en refusant de voter les précédentes motions de censure, d’avoir permis au RN « de se cacher derrière le fait que ceux qui permettent aujourd’hui à la politique menée par Macron de poursuivre, ce sont justement le RN ».
« Maintenant que le PS renouvelle sa volonté de censurer, le Rassemblement national devra assumer son rôle de soutien qui laisse la politique macroniste perdurer », insiste la députée insoumise. Le même constat est formulé du côté des écologistes. Marine Tondelier s’exprimait vendredi sur ICI Drôme Ardèche : « Ils racontent à leurs électeurs qu’ils sont contre le système et qu’ils les défendront jusqu’au bout. Or, ils ont une opportunité pour faire tomber le gouvernement Bayrou, qui impose depuis des mois de nombreuses difficultés aux Français, et ils ne la saisissent pas ». Elle veut que « leurs électeurs en gardent bien la mémoire ».