L’affaire concerne une vidéo dans laquelle apparaît Gilles Artigues, ancien premier adjoint au maire et représentant du centre, considéré comme un concurrent possible au sein de la mairie. On y voit cet homme en train de recevoir un massage de la part d’un escort-boy dans une chambre d’hôtel située à Paris, au cours du mois de janvier 2015.
Gaël Perdriau devant une instance judiciaire. Vendredi, la justice a décidé de renvoyer le maire de Saint-Étienne, ancien membre des Républicains, devant le tribunal dans le cadre de l’affaire de chantage impliquant une vidéo intime ciblant son premier adjoint. Près de trois ans après la révélation de ce scandale qui perturbe fortement la vie politique locale, les deux juges d’instruction chargés de l’enquête ont rendu leur décision, a indiqué à l’AFP le procureur de Lyon, Thierry Dran.
Ils ont ordonné que Gaël Perdriau soit jugé par le tribunal correctionnel pour des faits de « chantage, soustraction, détournement de fonds publics par une personne dépositaire de l’autorité publique ainsi que participation à une association de malfaiteurs », des infractions passibles d’une peine minimale de cinq ans d’emprisonnement, a précisé le procureur dans un communiqué. « Sous réserve de la possibilité d’éventuels recours », l’audience est prévue entre le 22 et le 26 septembre, a-t-il ajouté.
Le dossier concerne une vidéo où figure Gilles Artigues, ancien premier adjoint centriste et concurrent potentiel du maire, filmé en train de recevoir un massage de la part d’un escort-boy dans une chambre d’hôtel parisienne en janvier 2015. Exclu du parti Les Républicains et vivement critiqué par ses adversaires, Gaël Perdriau a toujours nié les accusations et refusé de quitter son poste, même s’il a pris ses distances avec ses responsabilités au sein de la métropole. Il n’a également pas écarté la possibilité de se représenter lors des prochaines élections municipales de 2026.