Le chef du parti communiste a réagi avec une pointe d’ironie, soulignant que cette rencontre avait bel et bien été planifiée et préparée à l’avance, en commentant les débordements survenus samedi lors de la célébration.
« Nous avons un ministre de la Justice, ainsi qu’un ministre de l’Intérieur, qui cherchent à se dédouaner et refusent de prendre leurs responsabilités », critique Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, ce mercredi 4 juin sur 42mag.fr, suite aux débordements observés après la victoire du PSG samedi en Ligue des champions.
« Il ne faut pas oublier que ce match était connu à l’avance et bien planifié », rappelle le responsable communiste. Il qualifie Bruno Retailleau de « ministre du chaos » ajoutant qu’il « incapable de faire respecter les règles et la loi dans notre pays », alors que la violence s’est banalisée, avec des délinquants qui n’ont même plus peur face aux forces de l’ordre.
Opposition à la fin du sursis
En réaction à ces incidents, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, et Gérald Darmanin, ministre de la Justice, ont proposé un durcissement des mesures pénales concernant ces actes de violence. Le garde des Sceaux souhaite notamment la suppression du sursis dans ce type d’affaires. « Je suis contre la remise en cause du sursis », répond Fabien Roussel. « Cela correspond à ce qu’on appelle, dans le droit français, l’individualisation de la peine. C’est un principe auquel nous sommes très attachés et qui permet au juge d’adapter la sanction à l’auteur qui comparaît devant lui, rendant ainsi la peine plus efficace. »
Il poursuit en expliquant que « incarcérer des délinquants dans des prisons aujourd’hui surpeuplées et où le contexte est déshumanisant, c’est en réalité former des récidivistes en puissance », en soulignant les « données qui démontrent que les personnes envoyées en prison sont systématiquement plus susceptibles de récidiver que celles bénéficiant d’aménagements de peine et de politiques de réinsertion ».