Dans un article publié par « Valeurs actuelles », le ministre de l’Intérieur a sévèrement critiqué le mouvement symbolisé par le président de la République, ce qui a suscité une vive réaction de mécontentement au sein des partisans du chef de l’État.
« Il n’y a absolument rien de nouveau », affirme Othman Nasrou, secrétaire général des Républicains et vice-président chargé des finances en Île-de-France, ce mercredi 23 juillet sur 42mag.fr. Il rappelle que son parti n’a « jamais adhéré au concept du ‘en même temps' ». Les déclarations de Bruno Retailleau suscitent une vive réaction au sein de la majorité présidentielle.
Dans une interview accordée à Valeurs Actuelles, le ministre de l’Intérieur et président des Républicains a estimé que le macronisme « disparaîtra avec Emmanuel Macron, tout simplement », soulignant qu’il « ne constitue ni un véritable mouvement politique, ni une idéologie : il repose principalement sur la personnalité d’un seul homme ». Le parti Renaissance a réagi vivement, qualifiant ces propos d’« inacceptables ».
Othman Nasrou, troisième figure des Républicains, affirme qu’il n’y a « aucune attaque personnelle ». Selon lui, Bruno Retailleau réaffirme simplement « ses convictions qu’il n’a jamais abandonnées en rejoignant le gouvernement ». À l’instar de Retailleau, il dénonce la logique du « en même temps », chère à Emmanuel Macron. « Lorsque l’on cherche à être à la fois à droite et à gauche, on ne s’inscrit pas dans un cadre politique bien défini. Cela entraîne un certain immobilisme. Pour nous, cette démarche était toujours vouée à l’échec. »
Le président des Républicains s’était déjà attiré les critiques du camp macroniste à la suite de ses remarques sur les énergies renouvelables. S’il reste volontairement vague, Bruno Retailleau laisse néanmoins entrevoir une possible ambition présidentielle. À l’heure actuelle, aucune démission ni révocation n’est envisagée. La participation des Républicains au gouvernement « durera aussi longtemps que nécessaire », assure Othman Nasrou, qui assume « de profondes divergences » avec le parti Renaissance.