Lors d’un épisode de podcast, cette influenceuse adepte des théories conspirationnistes soutenait que la Première dame serait, en fait, un homme.
Une action juridique peu courante de la part d’un chef d’État. Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, a décidé d’engager une procédure en diffamation aux États-Unis contre l’influenceuse Candace Owens. Cette dernière avait affirmé, lors d’un podcast, que la Première dame serait « en vérité un homme ».
Selon les révélations du Financial Times, une plainte détaillée de 218 pages a été déposée mercredi 23 juillet dans l’État du Delaware. Ce document met en cause les « récits invraisemblables, calomnieux et absurdes » tenus par cette figure conspirationniste.
Le cercle proche du président et de son épouse confirme cette action judiciaire, tout en renvoyant vers le communiqué publié par leur avocat basé aux États-Unis. À travers Thomas Clare, leur conseil légal, les Macron expliquent : « Madame Owens, malgré de nombreuses sollicitations de nos avocats pour qu’elle retire ses propos mensongers, continue de les répéter. Nous avons donc estimé que la justice était le dernier recours possible. »
Une série documentaire qui a attiré plus de deux millions de spectateurs
Cependant, le journal américain souligne un « obstacle juridique » potentiel pour Emmanuel et Brigitte Macron. En effet, « La loi américaine en matière de diffamation impose que les personnalités publiques démontrent l’existence d’une intention malveillante, c’est-à-dire que l’auteur des propos savait qu’ils étaient faux ou qu’il a délibérément ignoré la vérité », expliquent les journalistes. Le couple présidentiel réclame un procès devant jury ainsi que des compensations financières à caractère punitif.
Le point central de cette affaire repose sur un documentaire intitulé Becoming Brigitte, composé de huit épisodes. Lancée récemment, cette série a été visionnée plus de 2,3 millions de fois sur YouTube à ce jour. Candace Owens, connue notamment pour nier le premier alunissage ou rejeter la réalité du changement climatique, soutient la théorie selon laquelle la Première dame française serait en réalité une femme transgenre, née sous le nom de Jean-Michel Trogneux, supposé être son frère.