Vendredi, le gouvernement a transmis aux partenaires sociaux une lettre qui précise les grandes lignes du cadre dans lequel s’organise la négociation d’une nouvelle réforme du système d’assurance chômage. L’objectif affiché dans ce document est d’atteindre, en moyenne sur la période 2026-2029, des économies annuelles comprises entre deux et deux milliards et demi d’euros.
« Tout cela n’est qu’un habillage destiné à masquer des économies drastiques sur le dos des chômeurs, encore une fois », déclare Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT chargé de l’emploi, des retraites et du chômage, après que le gouvernement a transmis, samedi 9 août, aux partenaires sociaux la lettre de cadrage sur l’assurance-chômage. Elle fixe comme objectif des économies annuelles comprises entre 2 et 2,5 milliards d’euros pour la période 2026-2029. Ce plan est qualifié d' »inacceptable » par la CGT.
« Il faudrait réduire de 10% les dépenses liées à l’assurance-chômage, alors que des économies importantes ont déjà été réalisées au fil des années, qui ont conduit à de la pauvreté », déplore Denis Gravouil. « Ce projet repose sur ceux qui travaillent, qui ont travaillé ou qui recherchent un emploi, et non sur les très riches, les actionnaires des grandes entreprises qui continuent à être épargnés par ce gouvernement de multimillionnaires. »
Pour accélérer le retour à l’emploi, le document précise aussi qu’il faut « renforcer les incitations » en direction des personnes ayant conclu une rupture conventionnelle. « Dans la très grande majorité des cas, cela sert à arranger le patron et non le salarié », affirme Gravouil. « On sait très bien que lorsqu’on dégrade les droits des chômeurs, que ce soit après une rupture conventionnelle ou autrement, cela pousse des gens à accepter des emplois qui ne leur conviennent pas et à sombrer dans la survie », déplore-t-il.