L’étudiante fait l’objet d’accusations concernant des déclarations à caractère antisémite. En réponse à cela, Sciences-Po Lille a pris la décision de retirer l’inscription qui lui avait été accordée pour intégrer leur institution.
Le ministre de l’Intérieur a déclaré avoir sollicité la fermeture du compte X d’une étudiante palestinienne inscrite à Sciences Po Lille, suite à des propos jugés faisant l’éloge du Hamas, selon un message publié mercredi 30 juillet sur le compte X de Bruno Retailleau. Cette étudiante est également mise en cause pour des déclarations à connotation antisémite, ainsi que pour avoir soutenu des actes terroristes et des crimes contre l’humanité.
« Présente sur notre territoire dans le cadre d’une procédure d’admission qui n’entre pas dans le champ de compétence de notre ministère, une étudiante palestinienne s’est exprimée de manière inacceptable et préoccupante », a écrit le ministre. En réaction à ces propos, Bruno Retailleau a donc demandé « qu’il soit procédé à la fermeture de ce compte diffusant des messages haineux, et a donné instruction au préfet de saisir la justice ». Il a également souligné que « les promoteurs de la propagande du Hamas n’ont pas leur place dans notre pays ».
Des déclarations particulièrement graves
Philippe Baptiste, en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a, pour sa part, annoncé sur X avoir saisi le procureur de la République « conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale ». Cet article impose aux agents publics, lorsqu’ils prennent connaissance d’un crime ou d’un délit dans le cadre de leurs fonctions, d’en informer le procureur.
Le ministre a affirmé que la France « ne devrait pas accueillir d’étudiants étrangers qui promeuvent le terrorisme, des crimes contre l’humanité et des propos antisémites ». « Que ces étudiants viennent de Gaza ou d’ailleurs », a-t-il ajouté, des étudiants internationaux qui tiennent ou partagent ce type de messages « n’ont pas leur place sur notre sol ». Il a assuré que le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires « pour traiter avec la plus grande rigueur la situation de l’étudiante palestinienne de Sciences Po Lille, qui a diffusé des propos d’une gravité extrême sur les réseaux sociaux ».
Pour sa part, Sciences Po Lille a annoncé sur X sa décision « d’annuler l’inscription prévue de cette étudiante dans [leur] établissement ». Cette décision a été prise « après une concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le rectorat de la région académique et la préfecture ».