Le ministre de l’Intérieur exprime son regret que le texte législatif ne tienne pas compte des ajustements proposés par le Conseil d’État. Il déplore que les recommandations formulées par cette institution n’aient pas été intégrées au projet de loi.
Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi 30 juillet, Bruno Retailleau a exprimé son « opposition » concernant le projet initial de réforme constitutionnelle relatif à la Corse. Selon des informations recueillies par 42mag.fr auprès de son entourage, le ministre de l’Intérieur déplore que ce texte ne prenne pas en compte les ajustements recommandés par le Conseil d’État. Il a déclaré : « Je souhaite, par souci de transparence et en cohérence avec mes convictions profondes, vous faire part de mon désaccord vis-à-vis du texte sur la Corse dans sa version première. » Par ailleurs, Bruno Retailleau, qui est également président du parti Les Républicains (LR), a tenu à souligner son point de vue lors de cette séance.
Le ministre a en outre « manifesté ses regrets » quant à l’absence de prise en compte des « amendements préconisés par le Conseil d’État », qu’il juge « essentiels et bénéfiques ». Il a exprimé son inquiétude en affirmant : « Je redoute que ce projet de loi ne génère finalement que des déceptions. » Il a insisté sur l’importance de préserver l’unité républicaine en ajoutant : « La République doit demeurer la République… C’est cet équilibre républicain, ce socle français, qui me semble menacé par le contenu même de cette réforme. »
Enfin, Bruno Retailleau a « rappelé sa position constante », qui « reste inchangée », comme l’a rapporté François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire en charge du dossier corse, à l’issue du Conseil des ministres, lors d’un échange avec les médias.