Dans une démarche visant à maîtriser les dépenses publiques, François Bayrou propose d’éliminer deux jours fériés. À cet effet, le gouvernement a transmis un cadre d’orientation aux partenaires sociaux, qui doivent indiquer s’ils se disent disposés à ouvrir des négociations. Par ailleurs, Matignon explore aussi d’autres pistes et possibilités.
Cette portion du texte provient d’une transcription partielle du reportage mentionné ci-dessus. Pour le visionner en intégralité, cliquez sur la vidéo.
La question des jours fériés est au centre des intentions budgétaires, avec l’objectif d’économiser 4,2 milliards d’euros. Dans une note d’orientation adressée ce week-end aux partenaires sociaux, le Premier ministre les invite à indiquer, d’ici la rentrée, s’ils souhaitent ouvrir des discussions. Le seul paramètre susceptible d’être négocié par Matignon concerne la définition des dates des jours fériés susceptibles d’être travaillés; pour la CFTC, cette éventualité est hors de question.
« Nous ne participerons pas à ce dialogue. Nous sommes opposés à la suppression de jours fériés. Donc, discuter uniquement du choix du jour férié ne présente aucun intérêt pour nous« , précise Cyril Chabanier, président de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens. Cette position est partagée par l’intersyndicale.
Une autre piste pour transformer l’assurance-chômage
Autre option d’économies soumise à la négociation: l’assurance-chômage. Le but est d’économiser 4 milliards d’euros d’ici 2030. Cela passerait par une réduction de la durée des indemnités et un allongement de la période de carence après une rupture conventionnelle. La CGT dénonce une destruction des droits des demandeurs d’emploi.
« C’est inacceptable. Ce serait la cinquième réforme de l’assurance-chômage depuis l’arrivée de Macron. Cela repose sur l’idée selon laquelle les règles d’assurance-chômage seraient trop favorables et ce serait ce qui empêcherait les gens de revenir sur le marché du travail, ce qui est faux« , affirme Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT.
Les organisations syndicales prévoient de se réunir le 1er septembre afin de déterminer collectivement les moyens d’y réagir.