Selon le premier secrétaire du PS, l’objectif est de proposer une véritable voie politique à cette mobilisation, une voie qui ne se situe pas du côté de l’extrême droite.
Le blocage envisagé pour le 10 septembre pourrait prendre une envergure considérable, avertit le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, lors d’une intervention le jeudi 21 août. « Une mobilisation de grande ampleur est possible, et chacun mesure qu’elle peut être à la hauteur de l’exaspération et du rejet du pouvoir en place. Nous n’en connaissons pas encore tous les contours et ses revendications restent floues, mais il faut l’accompagner », a-t-il déclaré lors des journées d’été des Ecologistes à Strasbourg. Il rejoint ainsi les autres formations de gauche dans leur soutien à cette initiative.
Les socialistes se joignent donc aux écologistes, aux communistes et aux Insoumis, qui avaient été les premiers à appeler à « mettre leur force au service des collectifs locaux » du mouvement du 10 septembre né sur les réseaux sociaux. Avec toutefois une nuance: si le PS soutient la mobilisation, « notre vocation n’est pas non plus de la canaliser, de la dompter, de l’instrumentaliser, de la soumettre, mais de lui offrir une issue politique qui ne soit pas celle de l’extrême droite », a précisé le premier secrétaire.
Alors que La France insoumise cherche à utiliser le mouvement comme un levier pour accélérer la censure du gouvernement de François Bayrou, Olivier Faure préfère, lui, s’opposer au projet de budget dévoilé le mois dernier par le Premier ministre. « Rien n’est passé et rien ne sera acceptable de ce budget qui prévoit 44 milliards d’euros d’économies sur les malades, les chômeurs, les travailleurs, les retraités, et sur toutes celles et ceux qui n’ont que nous pour les défendre », a martelé le dirigeant du PS.
« Nous serons présents le 10 septembre et les jours suivants pour dire que nous ne voulons pas que ces économies soient prélevées dans les poches des plus fragiles », a-t-il insisté.