La ministre chargée de la Culture se retrouve dans le collimateur des autorités judiciaires en raison de prestations de conseil facturées lorsqu’elle intervenait en qualité d’avocate pour Renault-Nissan entre 2010 et 2012. Elle est appelée à comparaître devant le tribunal lors d’une audience programmée le 29 septembre.
Les électeurs de la capitale devront inscrire une date clé dans leur agenda: la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris se tiendra les 21 et 28 septembre, selon un décret publié ce mercredi 6 août au Journal officiel.
Le second tour interviendra à la veille du procès de la maire du 7e arrondissement, qui a été renvoyée devant les tribunaux le 22 juillet pour des accusations de corruption et de trafic d’influence. On lui reproche d’avoir touché 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil auprès d’une filiale de l’alliance Renault-Nissan, sans pour autant avoir réellement œuvré, alors qu’elle était avocate et députée européenne. Elle a contesté cette décision en faisant appel. « Un esprit malin (et lucide) pourrait tout à fait rapprocher cette décision précipitée de Bruno Retailleau avec la date de l’audience qui doit fixer la date du procès de Rachida Dati. Audience qui se tiendra le 29 septembre. Soit le lendemain du second tour », a ironisé sur X le président du conseil national du Parti socialiste, Luc Broussy.
Rachida Dati candidate, quoi qu’il advienne
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé à la fin juillet son intention de se présenter à cette législative partielle, prenant à témoin Michel Barnier, qui vise le même siège et a reçu l’investiture du LR. Dati a affirmé qu’elle serait candidate “quoi qu’il arrive”, l’accusant de viser des “ambitions présidentielles”. De son côté, Barnier l’a invitée à ne pas se tromper d’élection, estimant qu’elle entretenait “une ambition légitime” pour la mairie de Paris en 2026.
Cette élection partielle survient après la décision du Conseil constitutionnel de déclarer inéligible Jean Laussucq (Ensemble pour la République) pour des irrégularités dans ses comptes de campagne. Deux autres députés, Stéphane Vojetta (circonscription des Français de l’étranger, EPR) et Brigitte Barèges (Tarn-et-Garonne, UDR), ont également été déclarés inéligibles le même jour. Les dates des législatives partielles dans leurs circonscriptions n’ont pas encore été annoncées.