Après que sa signature ait été apposée sur ce document, le principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie a fini par prendre ses distances par rapport à cet accord.
Manuel Valls se rendra en Nouvelle-Calédonie mardi 19 août. Selon le ministère, le ministre des Outre-mer doit dialoguer avec les acteurs politiques locaux afin d’essayer de sauver l’accord de Bougival sur l’avenir du territoire, a-t-il été annoncé dimanche 17 août. Signé en juillet mais rejeté depuis par le principal mouvement indépendantiste, le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), cet accord est farouchement défendu par le ministre.
« Je vais (…) en Nouvelle-Calédonie pour expliquer, préciser, compléter, convaincre autant que nécessaire », a assuré le ministre dans un entretien publié dimanche par Le Parisien. « Je n’ai pas l’intention d’imposer les choses par la force. Mais il n’existe pas d’alternative crédible à Bougival ». C’est ce qu’il s’efforcera de faire comprendre dès mercredi aux sénateurs coutumiers, aux maires et aux présidents de province, avant des rencontres bilatérales, selon l’agenda prévisionnel publié par son entourage. Jeudi, il est prévu qu’il institue officiellement un comité de rédaction avant d’aller à la rencontre des élus de la province nord de l’archipel.
« L’accord de Bougival doit se mettre en œuvre et il va se mettre en œuvre », veut croire Manuel Valls. « Sans cela, c’est tout l’édifice politique, économique et social de la Nouvelle-Calédonie qui s’effondrerait. » « C’est pour cela que je veux convaincre le FLNKS de s’inscrire dans l’accord lors de notre réunion bilatérale. (…) Nous pouvons enrichir l’accord de Bougival et apporter des précisions, mais nous ne pouvons pas remettre en cause son équilibre général », prévient-il dans cet entretien.