Lors des journées d’été du parti Les Ecologistes, à Strasbourg (Bas-Rhin), plusieurs militants rencontrés ont exprimé leur motivation à s’impliquer dans ce mouvement qui appelle à bloquer le pays et qui gagne en ampleur. La secrétaire nationale des Ecologistes a appelé à apporter son soutien à ce mouvement.
« Bloquons tout le 10 septembre », un appel contestataire qui gagne en ampleur. La secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, a invité à soutenir cette initiative sans que cela devienne une opération de récupération, tandis que les militants verts se rassemblent du 21 au 23 août pour les Journées d’été du parti, à Strasbourg (Bas-Rhin).
Aurélie n’était pas encore convaincue il y a quelques jours face à la clarté ambiguë de ce mouvement, mais elle est désormais prête à s’impliquer. « Plus je lis ou j’entends des réactions, aussi bien de militants de gauche que de membres de la société civile, plus je me dis que peu importe l’origine de l’idée: si on la saisit, cela ne peut être que positif », affirme-t-elle.
Syndicats et partis peinent de plus en plus à rassembler, d’où l’idée, selon Jonas — écologiste engagé en Alsace depuis trois ans — qu’un mouvement né de la base soit nécessaire. « Les dynamiques issues du terrain conservent une énergie plus forte, dit-il, et elles portent l’espoir de perdurer et d’être entendues dans les arènes institutionnelles grâce à des partenaires comme les syndicats ou les formations politiques, mais il faut trouver le bon cadre, c’est-à-dire ne pas remplacer ni encadrer, mais vraiment créer l’écho nécessaire aujourd’hui. »
Échapper au risque d’instrumentalisation politique
C’est aussi l’avis de Nathanaël. Cet autre militant accueille les mises en garde sur le danger d’une récupération politique, sans que cela le décourage pour autant. « Ce jour-là, les citoyens pourront exprimer leur colère, estime-t-il. S’ils craignent une reprise par telle ou telle personnalité, alors certains n’oseront plus s’exprimer, ce qui serait dommage car cela pourrait donner lieu à une instrumentalisation. »
« Les citoyens doivent aussi se défaire de l’idée que cela pourrait être repris, et exprimer spontanément la colère qui les habite. »
Nathanaël, militant écologisteà 42mag.fr
La force d’un mouvement populaire, les écologistes le sentent d’autant plus après le succès de la pétition opposée à la loi Duplomb.