Jean-Noël Barrot a pris part à l’émission « 8h30 42mag.fr » en tant qu’invité, ce vendredi 1er août.
Jean-Noël Barrot a exprimé son vif désir de voir Boualem Bensaïd renvoyé en Algérie, affirmant qu’il s’agit d’un devoir incombant aux autorités algériennes conformément aux accords qui régissent leurs relations, a déclaré le ministre des Affaires étrangères vendredi 1er août sur 42mag.fr. Boualem Bensaïd, citoyen algérien et l’un des auteurs des attentats survenus en France en 1995, pourrait être libéré ce jour-là. Cependant, il reste en attente d’un laissez-passer consulaire délivré par l’Algérie, d’après les informations rapportées par 42mag.fr.
« L’Algérie démontrerait sa responsabilité en acceptant de reprendre son ressortissant », a souligné le ministre français des Affaires étrangères. Pourtant, Jean-Noël Barrot déplore que les relations entre la France et l’Algérie soient « au point mort », situation résultant de la décision prise il y a quelques mois par les autorités algériennes d’expulser de manière brutale douze agents français travaillant en Algérie.
Aucune zone d’ombre
Le ministre des Affaires étrangères tient à préciser que son homologue chargé de l’Intérieur n’est pas à l’origine des tensions diplomatiques avec Alger. La semaine passée, Bruno Retailleau a pris la décision de restreindre les déplacements en France de plusieurs hauts responsables algériens, en réponse au refus d’Alger de réadmettre 120 de ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), a indiqué la porte-parole du gouvernement Sophie Primas mercredi. « Nous n’avons aucun tabou concernant les mesures limitatives imposées aux autorités algériennes lorsque les intérêts français sont en jeu », a confirmé Jean-Noël Barrot à ce sujet. Toutefois, il a ajouté qu’il est essentiel de « veiller à pouvoir maîtriser les répercussions sur la sécurité des Français en cas d’escalade des tensions avec l’Algérie ».
Boualem Bensaïd a joué un rôle central en tant que coordinateur et expert en explosifs lors de la série d’attentats qui ont frappé la France en 1995, en particulier dans le réseau RER à Paris. Ces attaques, imputées au Groupe islamique armé (GIA) algérien, avaient provoqué dix décès et 190 blessés. Condamné à la prison à vie, plusieurs tentatives de ses avocats pour obtenir sa libération ont échoué jusqu’à présent. Cependant, la cour d’appel de Paris a récemment autorisé, il y a trois semaines, une nouvelle demande de libération conditionnée à son expulsion immédiate vers l’Algérie après sa sortie, avec une interdiction stricte de retour en France.
Le terroriste a donné des garanties en affirmant qu’il disposait d’une offre d’emploi à Alger. Néanmoins, les rapports tendus entre Paris et Alger entravent son rapatriement. Actuellement détenu dans un établissement pénitentiaire du Haut-Rhin, Boualem Bensaïd demeure en prison, la préfecture ayant sollicité un laissez-passer consulaire auprès du consulat algérien sans obtenir de réponse. Tant que l’Algérie ne donnera pas son accord, sa détention en France se poursuivra.