Alors que les représentants des syndicats avaient déjà fixé le 10 septembre comme jour de blocage total du pays, les mêmes organisations appellent aussi à manifester huit jours plus tard.
Des organisations syndicales se heurtent aux forces de l’ordre le vendredi 29 août à Châlons-en-Champagne (Marne). Cela pourrait n’être qu’un avant-goût des jours qui viennent, tant les appels à agir se multiplient, allant des blocages routiers au boycott des chaînes de distribution. Des grèves sont prévues dès la semaine prochaine dans les hôpitaux de Paris, dans les domaines de la chimie, du rail, des aéroports et des officines.
Un blocage est envisagé le 10 septembre, et ce matin une nouvelle échéance est annoncée : les organisations syndicales réunies ont fixé le 18 septembre pour passer à l’action. « C’est un jeudi, une date qui facilite grandement la mobilisation, cela doit permettre d’ouvrir des perspectives et des suites, afin de contrecarrer ce que certains dénoncent comme le budget Bayrou », a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
Affirmer la colère
Une mobilisation syndicale a été critiquée par François Bayrou lors de son déplacement vendredi matin à Châlons-en-Champagne. « On ne résoudra pas les problèmes du pays en manifestant sans obtenir de résultats concrets », a-t-il affirmé.
On parle d’un possible « septembre noir », et Christophe Royer se dit prêt à l’assumer. Ancien gilet jaune, cet ambulancier soutient pleinement l’appel à la mobilisation du 10 septembre : « Je souhaite voir un grand nombre de personnes extérieures venir exprimer leur colère ». Dans le même temps, François Bayrou espère encore convaincre et désamorcer les tensions en rencontrant les formations politiques dans les jours qui viennent.