Selon les organes compétents du renseignement, on prévoit que pas moins de cent mille personnes prendront part à cette mobilisation.
À cinq jours du mouvement baptisé « Bloquons tout », Bruno Retailleau ne se montre pas convaincu par l’idée d’un véritable élan populaire d’ampleur. Lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), il a déclaré vendredi 5 septembre que, selon lui, la dynamique du mouvement s’est fortement tournée à gauche. Il a ajouté que Jean-Luc Mélenchon cherche à en prendre le contrôle et que ce phénomène relève d’une mouvance d’extrême gauche, d’ultragauche, soutenue par la CGT, qui devrait être à l’œuvre.
« Je ne crois pas à des mouvements d’ampleur. En revanche, compte tenu de ces tendances et de leur radicalité, il peut y avoir des actions spectaculaires », a-t-il poursuivi. Et d’enchaîner : « Mais j’ai envoyé un télégramme au préfet pour lui demander d’adopter la ligne la plus ferme possible. Il n’est pas question que des sites stratégiques, des infrastructures essentielles à la vie du pays puissent être bloqués. »
Les services de renseignement estiment que la mobilisation comptera au moins 100 000 participants. « Cette logique de tout bloquer est absurde. Aujourd’hui, c’est bien pire que tout. Bloquer tout serait nuisible. Le pays n’a pas besoin d’être immobilisé; il a au contraire besoin d’avancer », a estimé le ministre. Les autorités prévoient, mercredi, une diversité d’actions sur l’ensemble du territoire, allant des blocages de gares, de raffineries et d’axes de circulation à des sabotages éventuels de radars automatiques, ainsi que des manifestations plus classiques.