La corapporteure chargée de l’étude sur la soumission chimique affirme que la décision évoquée devrait permettre d’apaiser l’institution du Sénat.
« Enfin » a été prononcé ce dimanche 21 septembre sur 42mag.fr par Véronique Guillotin, sénatrice de Meurthe-et-Moselle, à la suite de l’annonce de la démission du sénateur Joël Guerriau, attendue début octobre, dans le cadre des soupçons qui l’impliquent dans le fait d’avoir drogé la députée Sandrine Josso en vue de la violer en 2023.
« Elle était largement attendue par l’opinion publique et par le Sénat », estime la sénatrice corapporteure de la mission gouvernementale sur la soumission chimique. « Ça a mis plus de deux ans, malgré les demandes de démission, et je crois que c’est salutaire », souligne-t-elle. « Ça va apaiser l’institution du Sénat », mais « on voit bien que cette démission arrive dans un processus judiciaire », poursuit Véronique Guillotin.
« Retrait stratégique »
Joël Guerriau affirme que son départ n’est pas lié à cette affaire, mais qu’il avait prévu de léguer son siège à sa colistière à mi-mandat. « Il s’agit d’un repli stratégique, à quelques mois de son procès et après avoir largement profité des privilèges attachés à sa fonction », a vivement réagi Sandrine Josso, alors qu’un procès devant le tribunal correctionnel de Paris a été ordonné fin juin contre Joël Guerriau. Le sénateur centriste sera prochainement jugé pour avoir dilué de la MDMA dans un verre de champagne pour en faire consommer à sa collègue du Parlement.
Suspendu par son parti Horizons et par son groupe parlementaire Les Indépendants, Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique depuis 2011, qui a toujours nié avoir agi volontairement, avait exclu de démissionner de son poste tant que la justice n’avait pas « tranché ». Il s’était mis en « retrait » des travaux parlementaires. Début juillet, le président du Sénat, Gérard Larcher, avait annoncé qu’il prévoyait de saisir le comité de déontologie de l’institution, ouvrant la voie à des sanctions disciplinaires visant le sénateur.