Le 8 septembre, à Poitiers, une jeune femme âgée de 25 ans a perdu la vie, victime de son ex-compagnon, et ce drame s’est produit malgré l’existence d’au moins six plaintes déposées précédemment.
« Toute la lumière doit être faite sur cette sordide affaire. » Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a présenté sa démission, a annoncé dimanche 21 septembre qu’il avait demandé l’ouverture d’une inspection de fonctionnement dirigée par l’Inspection générale de la justice, et ce à la suite de la mort d’Inès Mecellem. Cette jeune femme, âgée de 25 ans, a été poignardée à mort le 8 septembre par son ex-compagnon à Poitiers (Vienne), malgré au moins six plaintes déposées. Elle avait en outre reçu un appel signalant un danger grave.
« Les victimes doivent être au centre des préoccupations de la justice. À chaque fois qu’une victime demande protection aux forces de l’ordre et à la justice, et que nous ne parvenons pas à la mettre à l’abri, c’est un échec profond et terrible », a écrit Darmanin sur X.
« Je recevrai la présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicide, comme nous recevons toutes les victimes qui me sollicitent », a poursuivi le ministre de la Justice démissionnaire au lendemain d’une manifestation qui a réuni plus d’un millier de personnes à Poitiers. Le drame « aurait pu être évité », a déploré Yacine Mecellem, le frère de la victime. Les agents des forces de l’ordre « avaient les preuves, ils avaient de quoi l’arrêter, ils avaient tout. Ce n’est pas normal qu’une personne comme ça soit libre, après avoir déposé plus de six plaintes, avec tout le temps les mêmes fautes », a-t-il insisté.