À maintes reprises, le Premier ministre a désigné les baby-boomers comme porteurs d’une part de la dette, soutenant qu’ils avaient une part de responsabilité financière. Aujourd’hui, ce qui se dessine n’est plus une simple affaire économique, mais un véritable conflit entre générations.
Deux générations coexistent : d’un côté les étudiants et les jeunes actifs, de l’autre des retraités appelés « boomers », nés après la Seconde Guerre mondiale. Dans un parc de Montpellier, dans l’Hérault, des jeunes s’autorisent un moment de détente, tout en portant le poids de leur dette sur leurs épaules. « Nous ne sommes pas entièrement responsables de cette dette. On a l’impression de subir les conséquences des anciennes générations », souffle l’ingénieur Julien Sanga. Le Premier ministre évoque même ces jeunes comme des « esclaves » de la dette. Chantal Baroux, 72 ans, qui continue de travailler pour compenser sa petite pension, voit dans ces propos une injustice et réplique : « C’est vrai, on a bien profité à l’époque, mais ce n’est pas nous qui décidons. On les a élus et ils nous ont trahis. »
11 % des retraités vivent sous le seuil de pauvreté
Quand les générations échangent, comme une mère et sa fille, elles partagent une préoccupation commune: ce qu’elles transmettront à leurs enfants. Émilie Girard redoute de ne jamais devenir propriétaire : « Malheureusement nos salaires ne suivent pas le rythme de l’immobilier ». En 1970, parmi les ménages les plus pauvres, un sur trois était propriétaire de son logement. Aujourd’hui, cette part n’est plus que d’environ un sur six. Le débat entre générations est-il légitime ? Aujourd’hui, 11 % des retraités vivent sous le seuil de pauvreté.
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