Alors que la composition du gouvernement tarde encore, le parti Renaissance entame sa rentrée politique officielle ce dimanche 21 septembre.
À l’issue des journées parlementaires, Renaissance ouvre ce dimanche 21 septembre une journée dédiée aux militants, avec en tête d’affiche un meeting animé par Gabriel Attal. Pendant que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a la lourde mission de mettre au point le budget national sans disposer d’une majorité à l’Assemblée, les militants macronistes rencontrés expriment leur souhait de voir progresser les réformes.
Dans le 12e arrondissement de Paris, celui qui ouvre les portes de la réunion se nomme Didier, ancien socialiste revenu parmi les rangs de Macronie. “J’ai fait 20 ans de militantisme au PS”, rappelle-t-il. Didier veut croire que son ancienne famille politique et son nouveau mouvement peuvent s’entendre. “L’idée, ce n’est pas de se rapprocher. Je pense qu’ils ont matière à faire, que l’on arrive à faire quelque chose et tenir. Ils étaient arrivés la dernière fois autour de l’idée du conclave [sur les retraites] ”, argumente-t-il, admettant toutefois que l’expérience n’avait pas été un grand succès.
Des dissensions sur la taxe Zucman
Pourtant, Didier estime qu’il reste des portions d’accord possibles, sans aller jusqu’à remettre en cause l’objectif de réforme des retraites défendu par la gauche. “Abrogation bien sûr que non, suspension, je ne sais pas pour quoi faire, je n’en suis pas sûr. Je pense que cette loi est très bonne même s’il y a bien sûr plein d’ajustements à effectuer, comme l’égalité femme‑homme par exemple. Ça, c’est quelque chose que l’on peut mettre dans la corbeille des mariés”, affirme-t-il. Ce point de vue est partagé par ses camarades militants.
Mais un autre sujet fait surgir le débat : la fameuse taxe Zucman sur les hauts patrimoines. Didier n’y est pas favorable, contrairement à Colin et Aude, deux jeunes militants. “Sur Zucman, je pense que c’est une bonne chose parce que je ne comprends pas pourquoi certaines personnes ne paient pas d’impôt”, explique Colin. “Après, il ne faut pas confondre patrimoine et revenus. Je pense qu’il faudra se réunir pour travailler sur une autre taxe Zucman”, plaide Aude.
Instaurer une taxe, même si cela implique de remettre en cause l’un des symboles du macronisme, ne gêne pas non plus David Ouzilou, qui coordonne le volet Renaissance dans le 12e arrondissement de Paris. “Quand on a une Assemblée nationale où il n’y a plus de majorité ni relative ni absolue, on ne peut plus se permettre d’avoir des totems complètement figés. Ce raisonnement est identique pour les autres partis politiques”, confie-t-il.
« Je fais confiance aux partis de gouvernement, que ce soit le PS ou les LR, pour travailler au bien commun. Il faut que chacun puisse faire un pas vers l’autre. »
David Ouzilou, coordonnateur de Renaissance dans le 12e arrondissement de Parisà 42mag.fr
L’optimisme domine clairement au sein de cette équipe parisienne, dont le seul souhait manifeste est de pouvoir se préparer sereinement aux prochaines élections municipales.