À deux jours du scrutin de confiance susceptible d’entraîner la chute du gouvernement Bayrou, le leader de La France insoumise a aussi exprimé son souhait d’une issue pacifique et démocratique à la situation politique, lors d’un discours prononcé à l’occasion de la braderie de Lille.
À l’aube d’une semaine qui s’annonce particulièrement agitée sur les volets politique et social, Jean‑Luc Mélenchon a avancé l’idée que le gouvernement tombera le 8 septembre, jour où François Bayrou déclencherait la responsabilité de son exécutif, et il a exhorté à bloquer l’ensemble des activités le 10 septembre afin de faire partir Emmanuel Macron.
Le chef de file de La France insoumise a également déploré que le 8 sera, selon lui, le moment où l’on posera une question de confiance, et il affirme que la réponse tendrait à démontrer que l’Assemblée n’accordera pas sa confiance. Il a par ailleurs exprimé son souhait d’une issue pacifique et démocratique à la crise politique. Mélenchon a ajouté que seule l’élection présidentielle serait en mesure de clarifier la situation, précisant que son parti mettrait en œuvre, le 23 septembre, une procédure de destitution du chef de l’État.
Le dirigeant insoumis s’est aussi projeté sur le 10 septembre, date à laquelle des blocages avancés en plusieurs lieux du pays sont espérés. « Le 10, nous bloquerons tout pour faire partir Monsieur Macron lui‑même, car c’est lui qui porte la responsabilité de la crise », a-t-il déclaré. « La colère est légitime et elle est profonde. Ce n’est pas par caprice que des gens consentent à faire le sacrifice de leur salaire quotidien, car la vie du quotidien est devenue intolérable dans ce pays. Il faut que les puissants le voient et l’entendent », a-t-il encore affirmé.