Les fonds alloués par l’État aux formations politiques ne sont pas entièrement répartis de façon homogène; leur attribution se fait entre les partis selon le total de suffrages obtenus lors des législatives de 2024.
Deux formations politiques se voient infliger des pénalités lourdes pour n’avoir pas présenté un nombre suffisant de candidates lors des élections législatives anticipées de juin 2024. Conformément au décret publié au Journal officiel le 6 septembre et qui organise la répartition de l’aide publique destinée aux partis pour l’année 2025, Les Républicains (LR) et l’Union des droites pour la République (UDR) se voient retirer chacune plus d’un million d’euros du fait du non-respect de l’obligation de parité.
En déposant seulement 88 candidates sur un total de 178 candidats, LR, désormais dirigé par Bruno Retailleau, voit son montant alloué divisé par deux, avec une retenue s’élevant à 1 070 996 euros. En conséquence, l’État leur attribuera une aide publique de 1 039 262 euros.L’UDR, mené par Éric Ciotti, est pour sa part privé de 1 377 491 euros pour n’avoir présenté que 11 femmes et 52 hommes lors du scrutin. L’État ne versera donc que 33 597 euros à l’UDR.
Le Rassemblement national (RN) est aussi sanctionné, à hauteur de 810 450 euros, pour un écart de 25 candidats masculins par rapport aux candidates. Toutefois, compte tenu du nombre de suffrages obtenus, le RN demeure celui qui reçoit le plus important financement public (10 060 390 euros), devant Renaissance (5 835 048 euros) et La France insoumise (4 141 402 euros).
Aucune pénalité pour LFI, le PS et Debout la France
La répartition des aides publiques entre les partis tient compte en partie des suffrages obtenus lors du dernier renouvellement de l’Assemblée nationale. « Le montant de cette fraction est minoré pour les formations politiques qui n’ont pas respecté l’obligation de parité des candidatures » rappelle le décret.
Pour avoir présenté près du même nombre de candidates que de candidats (à un ou deux postes près), La France insoumise, le Parti socialiste et Debout la France n’ont subi aucune pénalité. En revanche, le Parti communiste a été sanctionné à hauteur de 68 328 euros pour avoir aligné trois candidates de plus que d’hommes (35 femmes contre 32 hommes).