À la suite d’une journée marquée par la mobilisation sociale, les organisations syndicales renforcent la pression exercée sur Sébastien Lecornu. Le nouveau Premier ministre dispose d’un délai jusqu’au mercredi qui vient pour répondre à leurs revendications. En l’absence de réponse, les journées de grève se prolongeront.
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Maintenir la pression sur Sébastien Lecornu. À la suite de la mobilisation qui a eu lieu le 18 septembre, les huit organisations syndicales réunies fixent un délai de cinq jours au nouveau Premier ministre pour apporter des réponses aux manifestants. « La mobilisation massive du 18 septembre montre que les engagements ne sont pas encore à la hauteur« , assure Thomas Vacheron, membre du bureau confédéral de la CGT.
L’intersyndicale réclame toujours l’abandon total du projet de budget, le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, la mise à contribution des très hauts revenus et des moyens accrus pour les services publics. En clair, une réorientation du cap selon le dirigeant de la CFTC. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que le budget tel qu’il avait été présenté était inacceptable et nous voulions davantage de justice sociale et fiscale. Aujourd’hui, nous voulons continuer à faire monter la pression sur le gouvernement afin d’obtenir des ajustements sensibles« , déclare Cyril Chabanier.
Un accord potentiel avec la CFDT pour esquiver la censure ?
La mission qui attend Sébastien Lecornu s’annonce délicate. Il doit dévoiler le budget le 7 octobre sans disposer d’une majorité politique et dans un contexte de composition gouvernementale à revoir. Pour tenter d’éviter une chute comme celle qui avait suivi sous la conduite de Michel Barnier puis François Bayrou, il pourrait chercher à engager des négociations avec certains syndicats. « S’il réussit à isoler la CFDT du reste du mouvement social et à convenir avec elle de jalons concernant le projet de loi de finances et la sécurité sociale, un accord avec la CFDT compliquera la censure des socialistes« , explique Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Panthéon-Assas.
Le Premier ministre rencontrera de nouveau les représentants des syndicats la semaine prochaine. La date exacte reste à préciser.