Face à ce qu’il décrit comme l’impasse budgétaire, Emmanuel Macron aurait perdu toute légitimité et serait, selon l’ex‑insoumis, le premier à devoir remettre son mandat en jeu. Pour lui, il représente même le dernier verrou à franchir, a-t-il déclaré samedi.
À lire pour comprendre
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À neuf jours du scrutin de confiance qui menace le gouvernement dirigé par François Bayrou, le député François Ruffin (anciennement affilié à LFI) a demandé, samedi 30 août, la démission d’Emmanuel Macron, à l’issue d’un rassemblement conjoint avec les Unitaires organisé à Châteaudun (Eure-et-Loir). Face à « l’impasse budgétaire », le président « a perdu toute légitimité et le premier à devoir remettre son mandat en jeu, c’est lui ». Il se présente comme « le dernier verrou », a-t-il précisé. « J’appliquerai mon soutien à toute personne qui s’engagera sur cette autre voie : demander des efforts à ceux qui disposent des poches pleines » et trouver « une autre direction », a-t-il ajouté.
Le PS propose son « contre-budget ». Le Parti socialiste, qui s’est déclaré « disposé » pour prendre le relais de François Bayrou, a dévoilé en fin de matinée ses propositions budgétaires afin de démontrer qu’« une autre voie » est envisageable. Le parti vise notamment « 26,9 milliards d’euros de recettes » via une taxation plus lourde des grandes fortunes et des grandes entreprises, selon un document consulté par 42mag.fr.
Jordan Bardella demande une nouvelle dissolution. Le président du Rassemblement national a accusé « ceux qui sont au pouvoir » d’être « des facteurs d’instabilité ». Le RN, qui doit échanger mardi à Matignon avec François Bayrou, réclame une dissolution renouvelée de l’Assemblée nationale : « La seule solution pour sortir de cette crise, c’est de s’adresser directement aux Français », a affirmé Jordan Bardella lors d’un déplacement à la foire de Châlons (Marne).
Laurent Wauquiez refuse un « chèque en blanc » à François Bayrou. Le responsable des députés Les Républicains, Laurent Wauquiez, a exhorté le Premier ministre à « corriger » la version de son budget afin d’« entendre la France qui travaille », sans appeler explicitement à voter la confiance, en proposant d’abord de consulter les adhérents du parti.
François Bayrou souhaite consulter les partis avant le vote de confiance. Le Premier ministre prévoit plusieurs entretiens la semaine prochaine avec les formations politiques à Matignon. Pour l’instant, il est prévu qu’il rencontre le PCF, le RN, LR, Renaissance, Horizons, UDR, Liot et UDI. Le LFI et les écologistes ont annoncé leur refus de participer à ces consultations.