À l’heure où François Bayrou s’apprête à demander la confiance de l’Assemblée le 8 septembre, les formations politiques préparent déjà l’après. Entre appels à la dissolution, négociations d’alliances à gauche et critiques sur le budget, chaque camp affine sa stratégie pour faire face à un exécutif en péril.
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Le chef du gouvernement restera-t-il en fonction après le 8 septembre, jour où il sollicitera un vote de confiance à l’Assemblée nationale ? Sans attendre un échec probable, les acteurs politiques préparent déjà « l’après Bayrou ».
Des options divergentes à gauche, à droite et à l’extrême droite
Au Rassemblement national, Jordan Bardella pousse à la dissolution du Parlement. Emmanuel Macron a pour l’instant écarté cette éventualité. Cependant, pour le dirigeant du RN, elle est présentée comme inévitable : « Si l’on me convoquait demain à Matignon, je ne tiendrais pas 48 heures, car une motion de censure arriverait aussitôt et renverrait le gouvernement que j’aurais constitué. Par conséquent, il n’y a qu’une seule issue aujourd’hui : retourner aux urnes. »
Du côté du Parti socialiste, certains aimeraient prendre les commandes à Matignon. Olivier Faure, le premier secrétaire, propose une entente de gouvernement avec les écologistes et le PCF, mais demeure évasif sur les relations avec La France insoumise. Interrogé, il se dérobe : « Cela se fera avec toutes celles et ceux qui partagent le point de vue que nous avons exprimé. » Le PS entend aussi mettre davantage à contribution les grandes fortunes et les grandes entreprises via la fiscalité.
À droite, chez Les Républicains, l’unité n’est pas assurée. Bruno Retailleau préconise d’accorder la confiance, tandis que Laurent Wauquiez invite François Bayrou à revoir sa position : « Je vais m’entretenir avec le Premier ministre pour lui dire qu’il doit entendre la France qui travaille et corriger, tant qu’il est encore temps, ce qui ne va pas dans son budget. »
Les perspectives pour François Bayrou de demeurer Premier ministre paraissent, à ce stade, très limitées.