À l’Assemblée nationale, la confrontation entre les élus ne fait que débuter, les députés ayant entamé l’examen de la section dédiée aux recettes du budget 2026, ce vendredi 24 octobre. Autour de cette séance se mêlent une motion de censure, la mise à contribution des ultra-riches et les concessions demandées aux retraités, offrant le portrait d’une première journée particulièrement animée.
Ce texte reprend une partie de la retranscription du reportage mentionné ci-dessus. Pour en voir la totalité, cliquez sur la vidéo.
En montant sur le pupitre de l’Assemblée nationale ce vendredi après-midi, le Premier ministre savait qu’il serait attendu au tournant. Le calendrier étant serré pour parvenir à un accord sur le budget: « Le budget que présente le gouvernement n’est pas parfait. Vous devrez l’améliorer. D’ailleurs, le gouvernement le fera aussi afin d’accompagner et de cadrer les débats », a déclaré Sébastien Lecornu en préambule.
Des échanges qui s’annoncent particulièrement corsés, car chaque formation au sein de l’hémicycle prépare ses arguments. Sur le sujet de la fiscalité des plus riches, porté par la gauche, du gel du barème de l’impôt sur le revenu proposé par Lecornu, ou encore de la modification de l’abattement fiscal des retraités, peut-on espérer trouver un terrain d’entente ?
Des pressions réciproques et des positions qui s’affrontent
« Nous restons mobilisés pour proposer un budget utile au pays, et si pour y parvenir il faut accepter un compromis, nous le ferons », a déclaré Prisca Thevenot, députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine. Mais la droite, pour qui un compromis est aussi nécessaire, n’adhère pas à cette approche. « Nous ne céderons pas au chantage du Parti socialiste. La position de la droite est claire : nous nous opposons à toute augmentation d’impôt », a martelé Laurent Wauquiez, président du groupe LR à l’Assemblée nationale.
Les observateurs de RN estiment que ces négociations ne seraient qu’un théâtre. « Tout cela a été préparé à l’avance, ils mettent en scène leurs divergences et leurs demandes alors que tout serait déjà réglé en coulisses », affirme Marine Le Pen.
La tâche s’annonce immense pour Sébastien Lecornu, dans un cadre temporel très restreint. Le vote solennel sur cette première partie du budget est prévu pour le 4 novembre.







