502 Bad Gateway
Ce passage provient d’une portion de la retranscription du reportage mentionné ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder dans son intégralité.
Garder le cap et le calme apparents. Telle est la ligne directrice adoptée par le Premier ministre lors de son déplacement jeudi après-midi, alors que le budget 2026 subit son tout premier revers. À deux heures du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi, à l’Assemblée nationale, des députés en commission se prononcent sur le budget, une répétition générale avant le vote en séance. Chaque voix est pesée et recomptée, et le vote négatif l’emporte largement.
Seulement onze voix pour, venant du parti au pouvoir Renaissance, et trente-sept contre. Une opposition plurielle : la gauche, y compris le PS, le RN et le LR, qui participent pourtant au gouvernement. Pourquoi réunir autant de noms ? À 10 h, jeudi matin, à l’Assemblée, les regards sont tendus. Chacun reste campé sur ses positions. Les Républicains rejettent les hausses d’impôts. « Nous, ce que nous voulons, c’est un budget pour la France qui repose sur une baisse des dépenses publiques et non sur d’innombrables hausses d’impôts », souligne Jean-Didier Berger, député LR des Hauts-de-Seine.
Du PS au RN, une opposition ferme
Mais le PS réclame au contraire davantage de prélèvements pour les plus riches. « Si le bloc central ne clarifie pas les concessions qu’il est prêt à faire à la gauche dans les 48 heures qui viennent, alors tout pourrait s’effondrer. Le budget ne sera pas adopté en première lecture », avertit Philippe Brun, député PS de l’Eure. Pendant ce temps, à 11h30, à la Maison de la Chimie à Paris, le Rassemblement national présente son contre-budget, prévoyant 36 milliards d’euros d’économies. La version gouvernementale ne mérite pas d’être votée, selon eux. « Nous sommes dans l’opposition et, en réalité, nous sommes opposés au budget tel qu’il est présenté », réaffirme Marine Le Pen.
Le budget 2026 pourrait-il toutefois être adopté en fin de compte dans l’hémicycle ? À 17 heures, à Romainville, le Premier ministre relativise les « non » reçus ce matin. « Je ne parlerais pas d’échec. Il y a bien un rejet du texte, mais je vois surtout ça comme un premier tour de piste, une sorte de mise en chauffe, où chacun est venu avec ses convictions », a déclaré Sébastien Lecornu.
Il demeure urgent de trouver des compromis. Le budget doit être promulgué avant le 31 décembre prochain.







