Le Premier ministre qui a annoncé sa démission, s’étant exprimé ce mercredi matin, n’a pas abordé l’enjeu central relatif à une éventuelle suspension de la réforme des retraites de 2023, réforme fortement contestée, sur laquelle il était extrêmement attendu.
Sébastien Lecornu a mis en évidence, lors d’une allocution prononcée mercredi 8 octobre à Matignon, la volonté affichée par plusieurs forces politiques d’obtenir un budget avant le 31 décembre, ainsi qu’une convergence claire qui rapproche les chances d’éviter une dissolution de l’Assemblée nationale. Il n’a toutefois pas abordé la question sensible d’une éventuelle suspension de la réforme des retraites de 2023, sujet évoqué la veille par Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation en partance.
Après avoir consulté mardi, notamment les formations de droite et du centre, le Premier ministre démissionnaire s’est exprimé mercredi depuis Matignon avant de recevoir les chefs de file socialistes, écologistes et communistes. Le but est de prendre connaissance des concessions que demandent les formations de gauche aux autres acteurs afin d’assurer une stabilité, et des concessions qu’elles seraient elles-mêmes prêtes à consentir, a précisé Sébastien Lecornu. Il présentera ensuite à Emmanuel Macron les options qui restent sur la table et s’adressera au journal télévisé de 20 heures sur France 2.
L’ancien ministre des Armées a également souligné que l’objectif de déficit public pour le budget 2026 se situe entre 4,7 % et 5 % du produit intérieur brut, et qu’il n’est plus nécessairement fixé exactement à 4,7 %. En parallèle, il a indiqué qu’un autre sujet de préoccupation majeure devait être réglé: la Nouvelle-Calédonie. La crise politique perturbe le calendrier établi à la suite des négociations de Bougival, signées en juillet entre les non-indépendantistes, l’État et les indépendantistes.