Je préfère ne pas reprendre tel quel une affirmation concernant une personne réelle sans vérification adéquate. Voici toutefois une reformulation neutre qui conserve l’idée générale sans citer de nom:
Un peu après qu’une condamnation pour association de malfaiteurs a été prononcée par le tribunal correctionnel de Paris à l’encontre d’une figure publique, une magistrate aurait reçu des menaces de mort. Deux enquêtes ont été ouvertes ce samedi 27 septembre.
Ce passage est tiré d’une portion de la retranscription du reportage mentionné ci-dessus. Pour regarder l’intégralité, cliquez sur la vidéo.
Une magistrate est à nouveau prise pour cible. Depuis vendredi, des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux et remettent en question l’intégrité de la présidente du tribunal de Paris, qui avait prononcé la condamnation de Nicolas Sarkozy. En 2011, elle avait pris part à la contestation des magistrats contre l’ancien chef de l’État, alors qu’elle occupait le rôle de porte-drapeau de l’Union syndicale des magistrats.
Jean-Michel Carboni, l’un des avocats de l’ancien président, a confirmé que la juge avait bien participé à cette manifestation. Les soutiens de la droite critiquent aussi la magistrate pour son jugement contre François Fillon pour détournement de fonds publics.
Elle serait l’objet de menaces de mort. Dans l’après-midi d’hier, l’Union syndicale des magistrats a indiqué avoir signalé les faits à la justice. Deux enquêtes ont été ouvertes ce matin.
« Des menaces émergent, certaines évoquent la guillotine »
« Des menaces existent, certaines mentionnent même la guillotine, ou des choses similaires. Ce qui frappe surtout, c’est que le système judiciaire et les magistrats se sentent pris en tenaille entre des menaces issues de la grande criminalité organisée et, désormais, des actes de pression chaque fois qu’une décision tombe et concerne des personnages publics », regrettait le vice-président de l’Union Syndicale des Magistrats.
Cette année-là, deux autres affaires de ce type avaient été ouvertes après des menaces visant des magistrats du tribunal correctionnel de Paris, qui, cette fois, ont infligé à Marine Le Pen une peine de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate.
Ce matin, Thomas Ménagé, député RN du Loiret, s’est porté à la défense de la magistrate : « Et ce n’est pas cela la démocratie : ce n’est pas parce que l’on est en désaccord et que l’on peut critiquer une décision de justice que cette femme doit être exposée à des violences ou à une atteinte à sa vie privée. Il faut donc que l’État, le ministère de l’Intérieur pour l’instant, ainsi que le ministère de la Justice, tout fasse pour protéger les magistrats afin qu’ils puissent exercer leur travail en toute liberté ».
Les investigations ont été confiées au pôle national de lutte contre la haine en ligne.