Le président du Medef, Patrick Martin, a déclaré mercredi qu’un vaste rassemblement patronal serait prochainement organisé afin de rééquilibrer le débat sur la fiscalité et le budget de la France pour 2026, alors que la gauche et les syndicats réclament une plus grande justice fiscale.
Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U, taking part in the employer rally organized by the Medef, « parce que trop, c’est trop », affirme-t-il samedi 27 septembre sur France Inter. Cette semaine, le Medef a annoncé la tenue de ce rassemblement patronal prévu le 13 octobre à la salle Accor Arena de Bercy, dans le but de ‘rééquilibrer’ le débat budgétaire, ‘préempté par certains’, selon le président de la première organisation patronale, Patrick Martin.
« J’y serais parce que trop, c’est trop », déclare Dominique Schelcher lors de sa participation à l’émission On n’arrête pas l’éco. Le PDG de Coopérative U estime que les entreprises en France sont ‘attaquées’.
« On laisse penser que c’est presque malhonnête d’être chef d’entreprise, de mener une entreprise, de créer des emplois dans les territoires. On n’en peut plus, et donc on va se réunir et on va le dire. »
Dominique Schelcher, PDG de Coopérative Uà France Inter
Pour lui, « la goutte qui a fait déborder le vase », « c’est l’idée de taxer l’outil productif, de taxer l’entreprise », dit-il. « C’était une ligne rouge, infranchissable. » « J’entends la demande de justice sociale, qui est légitime, et il faut bien sûr trouver des voies pour que chacun contribue à régler la situation à sa juste capacité, à sa juste valeur, entreprises comprises, et très grandes entreprises peut-être encore un peu plus. Mais on ne peut pas taxer l’entreprise, l’outil productif, avec peut-être parfois pour certains l’impossibilité d’avoir les moyens de payer cette taxe », poursuit-il.
Interrogé sur les premières orientations budgétaires présentées vendredi par le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, Dominique Schelcher estime qu’il y a ‘une bonne nouvelle, c’est que là, enfin, on parle d’économies’. Selon lui, ‘la situation actuelle doit nous conduire à moins dépenser, à remettre en cause un modèle qui a été construit il y a de très longues années, dans une démographie qui était très favorable (…) et donc d’entendre qu’on va faire des économies, ouf, enfin, parce que ces derniers temps, on visait les entreprises avant tout’, croit-il.