La députée européenne affiliée à La France insoumise était l’invitée de l’émission 8h30 sur 42mag.fr, diffusée le samedi 20 décembre 2025.
L’eurodéputée LFI Manon Aubry a dénoncé, samedi 20 décembre sur 42mag.fr, ce qu’elle présente comme une « opération de désinformation généralisée » autour du traité de libre-échange avec le Mercosur, dont la signature est décalée à janvier.
D’après elle, il n’y aura pas de contrôles plus rigoureux et « pas une seule virgule ne sera modifiée » dans le texte qui sera signé le 12 janvier. Elle affirme être la seule Française impliquée dans les négociations relatives à cet accord ainsi que dans les clauses de sauvegarde, au sein de l’équipe de négociation du Parlement européen. Elle critique vivement ce qu’elle appelle une « publicité mensongère » de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, et l’« hypocrisie du groupe de François-Xavier Bellamy, des Républicains, et du groupe de Jordan Bardella, du Rassemblement national » : « Ces deux formations, en très grande majorité, soutiennent en réalité cet accord. » L’élue insoumise déplore que les Français soient « pris pour des imbéciles ». « Il faut que la France fasse entendre sa voix avec force, en utilisant son levier et sa position de poids, en disant: nous sommes prêts à ne pas financer le budget européen si cet accord nous est imposé contre notre volonté », affirme-t-elle.
Poursuite judiciaire devant l’UE
Manon Aubry précise aussi que le recours qu’elle a engagé devant la Cour de justice de l’Union européenne sera débattu au mois de janvier, et que ce recours est « déposé par 145 députés issus de cinq familles politiques différentes et venus de 21 nationalités distinctes ». « S’il est adopté par le Parlement, il aura un effet suspensif pendant l’examen par la Cour de justice. Cela peut prendre jusqu’à deux ans et ce serait déjà une immense victoire », souligne l’eurodéputée de La France insoumise. Par la suite, le vote final concernant cet accord serait organisé, et elle invite « tous les groupes politiques à le rejeter ».
Par ailleurs, face à la furie des agriculteurs et à la demande d’une trêve de Noël afin de lever les blocages sur les routes, Manon Aubry indique que ce qu’elle recherche ce sont « des réponses politiques à la crise agricole et à la détresse, à la colère extrêmement légitime exprimée par le monde paysan partout en France ».







