Pour la première fois, les socialistes, les écologistes et les communistes choisissent de faire cause commune au cours du premier tour à Paris. L’objectif affiché est de faire vaciller Rachida Dati et de la battre lors des urnes. Toutefois, la maire du septième arrondissement, qui occupe également le poste de ministre de la Culture, ne sera pas seule dans la compétition: des adversaires solides issus de la droite devraient aussi se dresser sur sa route.
Au premier tour des municipales prévues à Paris en mars, on attend au moins trois autres candidats issus de la droite. Le premier à s’être déclaré est Pierre-Yves Bournazel, ancien député et membre d’Horizons, le mouvement lancé par Édouard Philippe. Le deuxième a annoncé sa candidature il y a une semaine: Thierry Mariani, autrefois ministre et aujourd’hui député européen pour le Rassemblement national. Quant à la troisième figure, il s’agit de Sarah Knafo, députée européenne elle aussi et unique représentante du parti Reconquête! d’Éric Zemmour. Elle devrait, sauf éventuel retournement, officialiser sa candidature dans le courant du mois de janvier.
Pierre-Yves Bournazel, candidat d’Horizons, va attirer une part des électeurs issus du centre et de la droite modérée. Sarah Knafo, si elle confirme sa candidature, s’attaque quant à elle à l’électorat conservateur de la droite, notamment dans les 16e et 17e arrondissements. « Il y a une crise de leadership à droite », observe un proche d’Emmanuel Grégoire, candidat de la gauche unie, qui affirme « attendre avec gourmandise l’entrée sur la scène » de la candidate Reconquête.
Par ailleurs, Sarah Knafo pourrait grappiller des points précieux au candidat du RN, Thierry Mariani. Pour pouvoir accéder au second tour, il faut obtenir plus de 10 % au premier tour. Or, selon le dernier sondage Ipsos-BVA pour Le Parisien, Sarah Knafo et Thierry Mariani sont donnés au coude-à-coude à 7 % chacun.
Pour Rachida Dati, l’enjeu du second tour
Sur le papier, aucun de ces trois candidats ne semble capable d’obtenir un meilleur score que la ministre de la Culture au premier tour. Du moins pour l’instant, car la campagne n’a pas encore réellement démarré. Une chose est certaine toutefois : si Rachida Dati ne parvient pas à réunir cette droite fracturée entre les deux tours, ce sera bien plus difficile pour elle de l’emporter le 22 mars.
Pour l’instant, Pierre-Yves Bournazel refuse toute alliance. Thierry Mariani pense que Rachida Dati est la candidate des macronistes, ennemis numéro 1 du Rassemblement national. Seule Sarah Knafo ne ferme pas complètement la porte à un soutien à la ministre de la Culture au second tour : « Elle ne sera pas celle qui fera perdre la droite », affirme-t-on dans son entourage.







