À partir du début de l’année 2026, les tarifs appliqués à la pompe pour les carburants connaîtront une hausse comprise entre quatre et six centimes par litre, en raison du renforcement des certificats d’économie d’énergie (CEE).
Des fluctuations marquées : sept centimes de moins en une semaine, les prix des carburants reculent fortement, mercredi 24 décembre 2025, atteignant les niveaux les plus bas observés au cours des trois dernières années. Toutefois, cette tendance baissière ne semble pas durable, en raison de l’assomption des certificats d’économie d’énergie (CEE), ce dispositif qui contraint les distributeurs d’énergie, et par conséquent les carburants, à financer des actions destinées à réduire la consommation et à améliorer l’efficacité énergétique.
À l’heure actuelle, les CEE représentent environ 11 centimes par litre de carburant, mais leur poids va s’accroître à partir du 1er janvier 2026. On peut s’attendre à une hausse de l’ordre de 4 à 6 centimes par litre sur le diesel et l’essence. Cette augmentation, d’ordre réglementaire, est destinée notamment à financer le bonus écologique. Autrement dit, une portion du prix payé à la pompe sert à soutenir l’acquisition de véhicules propres pour certains ménages.
C’est une question politiquement sensible. Le mouvement des « gilets jaunes » avait émergé précisément en réaction à une augmentation des taxes sur les carburants. C’est pourquoi l’exécutif se montre particulièrement prudent. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, affirme être mobilisé pour empêcher une flambée des prix à la pompe. Pour l’instant, la conjoncture est plutôt favorable: les tarifs du sans-plomb 95 ou 98 retrouvent des niveaux similaires à ceux d’il y a trois ans. De son côté, le gazole connaît aussi une chute marquée, perdant 7 centimes par litre en une semaine et 16 centimes par rapport à il y a un mois.
Le retour du pétrole russe ?
Le cours du pétrole est fortement influencé par la géopolitique. Récemment, la perspective d’un assouplissement des tensions liées à la guerre en Ukraine laisse entrevoir une levée possible des sanctions, ce qui pourrait autoriser le pétrole russe à réintégrer les marchés et augmenter l’offre, menant à une baisse des prix. Cette dynamique s’accompagne d’un ralentissement de la demande dans le cadre de la croissance mondiale, notamment en Chine, ce qui renforce encore cet effet mécanique : une activité industrielle moindre se traduit par des besoins en pétrole plus faibles.
À l’heure actuelle, le baril de Brent, référence internationale des prix du pétrole, s’échange autour de 60 dollars. Il faut rappeler qu’il frôlait les 100 dollars il y a deux ans. Toutefois, tout ceci demeure extrêmement volatil, d’autant que les tensions entre les États-Unis et le Venezuela — deux producteurs majeurs — peuvent aussi pousser les cours à la hausse.







