Noël Le Graët n’a pas été invité à la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi. Cependant, lundi, le président de la République lui a téléphoné pour le féliciter et lui assurer qu’il était « un dirigeant formidable ». Le Graët a été ravi de cet appel et il a pu constater que le chef de l’État reconnaissait ainsi son travail et ses compétences.
Noël Le Graët a décidé de quitter ses fonctions de président de la Fédération française de football (FFF) à la suite d’une affaire qui a pris une tournure politique. Mercredi 1er mars, jour du Conseil des ministres, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a appelé l’ancien dirigeant pour lui dire qu’il était un « dirigeant formidable ». Cependant, Noël Le Graët regrette que le président ne se soit pas plus impliqué. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a déclaré ne jamais l’avoir accusé de harcèlement, mais l’ex-patron de la FFF entend bien l’attaquer en justice pour diffamation.
Florence Bourg, l’une des avocates de Noël Le Graët, a déclaré que la synthèse du rapport d’audit que la ministre des Sports a rendu publique disait le contraire de l’audit définitif. La ministre des Sports a réagi en affirmant qu’elle ne se laisserait pas intimider.
Cette affaire soulève des questions autour de la position d’Emmanuel Macron. En effet, le président a entretenu son lien ancien avec Noël Le Graët, tout en soutenant Amélie Oudéa-Castéra, commanditaire du rapport d’inspection. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré que la décision de Noël Le Graët de démissionner était sage et que la justice avait été saisie par endroits.
Noël Le Graët était à la tête de la FFF lors des deux dernières Coupes du monde et est devenu au fil des années une figure politique surnommée « le menhir ». Malgré toutes les accusations qui pèsent sur lui, il a déclaré qu’il ne lâcherait pas le morceau et qu’il demanderait en justice l’annulation du rapport d’audit et qu’il poursuivrait en diffamation la ministre des Sports. Un conseiller du président de la République a déclaré sur 42mag.fr que « Emmanuel Macron et le foot, c’est plus de l’affect que de la politique ».