Ce mercredi, Emmanuel Macron débute une tournée de quatre jours sur le continent africain. Il s’y rendra notamment au Gabon, où il participera à un sommet consacré à la conservation de la forêt tropicale. Cette visite intervient à moins de six mois des élections présidentielles. L’objectif de cette initiative est de mettre en place des stratégies pour préserver la biodiversité menacée par la déforestation et le braconnage. La France espère ainsi contribuer à la protection de l’environnement, et plus particulièrement à la préservation de la forêt équatoriale.
Emmanuel Macron se rend en Afrique pour une tournée dans quatre pays : les deux Congo, l’Angola et le Gabon, où il est arrivé mercredi 1er mars vers 19 heures. La présidence française y organise le « One Forest Summit », un sommet pour la préservation de la forêt équatoriale. Cette visite est mal vue par certains car elle intervient à moins de six mois d’une élection présidentielle. En effet, la dynastie Bongo règne sur ce pays d’Afrique équatoriale depuis près d’un demi-siècle et Ali Bongo, le président en place, envisage un troisième mandat.
De nombreux opposants se posent la question de l’objectif de la venue d’Emmanuel Macron. Kévin, un jeune technicien, pense que si le président français vient pour placer la famille Bongo, alors les Gabonais se soulèveront. Jean-Gaspard NToutoume Ayi, vice-président du parti politique l’Union nationale (UN), partage cette opinion et pense que la présence du chef de l’Etat français n’apportera pas de voix à qui que ce soit. Il estime que, dans le pire des cas pour Ali Bongo, cela pourrait augmenter le taux de participation à l’élection et jouer contre lui.
Cependant, Jean-Gaspard NToutoume Ayi a des réserves pour l’après-élection, si les résultats sont contestés. Il se base sur les précédentes élections présidentielles et se rappelle que le consulat de France avait été brûlé en 2009 parce que les Gabonais avaient entendu Robert Bourgi, ami de Nicolas Sarkozy, dire qu’Ali Bongo était le candidat de la France. Il craint que les Français soient pointés du doigt par une population en colère à cause du voyage d’Emmanuel Macron au Gabon.
Heureusement, il n’y a pas de sentiment anti-français aujourd’hui au Gabon, certaines personnes n’approuvent pas mais il n’existe rien qui, jusque-là, soit de nature à générer du rejet.